Reuters, 9 février Les diplomates américains et britanniques ont tenu des discussions cette semaine sur la manière de promouvoir la démocratie en Iran alors que lon sinquiète de lexploitation habile par Téhéran du tollé soulevé par ses ambitions nucléaire pour attiser les hostilités anti-occidentale, on dit les autorités américaines mercredi.
Ces discussions qui se tenaient à Washington ont été menées par Nicholas Burns le sous-secrétaire dEtat, qui coordonne la politique américaine en Iran, et des diplomates britanniques qui sont en poste ou ont été en poste à Téhéran, ont dit des diplomates et des autorités à Reuters.
Les puissances occidentales craignent que lIran cherche à fabriquer une bombe atomique et lAgence internationale de lénergie atomique a voté dimanche de lenvoyer au Conseil de Sécurité, qui pourra imposer des sanctions.
Téhéran insiste quil ne cherche quà produire de lénergie électrique.
Les autorités américaines et britanniques penchent dans le sens que lOccident doit établir des liens avec les Iraniens qui sopposent au gouvernement du président Ahmadinejad lié aux religieux islamiques, et qui sont réceptifs à la démocratie.
« A lévidence, il y a un intérêt croissant au Capitole et dans ladministration de voir ce qui pourrait être vraiment fait pour renforcer la société civile en Iran », a dit un diplomate britannique.
Les Etats-Unis ont coupé leurs relations diplomatiques avec lIran après la révolution de 1979, mais la Grande-Bretagne possède une ambassade à Téhéran et encourage le développement dune société civile par des activités comme lassistance technique et des séminaires.
Les autorités américaines, avec 10 millions de dollars dépensés cette année pour promouvoir la démocratie en Iran, sintéressaient à « connaître les expériences et à trouver comment on peut dépenser de la manière la plus efficace les fonds disponibles », a dit un diplomate britannique.
La pièce maîtresse de la politique
Le président George W. Bush, a fait du développement de la démocratie, spécialement dans les pays musulmans, la pièce maîtresse de sa politique.
Lors de son discours sur létat de lUnion la semaine dernière, Bush a exprimé lespoir quun jour les Etats-Unis seront « les amis les plus proches dun Iran libre et démocratique », bien quil nait parlé daucune initiative concrète.
Ladministration Bush est divisée sur le degré de vigueur avec lequel elle devrait encourager un changement politique en Iran. Mais ces dernières semaines elle a multiplié les apparitions publiques de hauts responsables américains dans les médias qui diffusent en Iran, comme le service en persan de la BBC.
« Il a eu un effort conscient dessayer de parler directement au peuple iranien et dexpliquer ce qui arrive » au sein de la communauté internationale, a dit un haut responsable américain à Reuters. Le gouvernement iranien bloque souvent les retransmissions des chaînes et radios étrangères.
Les autorités américaines et européennes disent quelles croient que la plupart des Iraniens ne connaissent pas la proposition avancée par la Grande-Bretagne, la France et lAllemagne doffrir des bénéfices économiques et politiques à lIran sil abandonnait ses activités nucléaires liées à larmement.
Burns a également discuté mercredi dans une session à huis clos du groupe de travail du Congrès sur lIran.
Le Représentant républicain Mark Kirk de lIllinois a dit que le groupe a exhorté Burns à envisager une mise en quarantaine des ventes de gaz à lIran et de renoncer à des sanctions « plus légères » comme ne pas délivrer de visas aux dirigeants iraniens. Ce qui laisserait prévoir que la Lloyds de Londres lève les contrats dassurance des tankers transportant du gaz vers lIran, a dit Kirk.
Burns na pas parlé de sanctions spécifiques, mais a été réceptif à la suggestion que les satellites américains servent à soutenir une diffusion plus large et plus efficace en Iran, a ajouté Kirk.