The Washington Times, 25 avril Par Nicholas Kralev La secrétaire dEtat Condoleezza Rice a fait part hier de ses inquiétudes concernant laffaire du haut responsable iranien qui est arrivé le mois dernier aux Etats-Unis avec un permis de travail et a déclaré que ladministration Bush « prendra des mesures appropriées » une fois que les faits seront établis.
Mohammad Nahavandian, conseiller en économie et en technologie du négociateur nucléaire en chef de lIran, Ali Larijani, est un résident permanent légal aux Etats-Unis depuis 1993 et na pas abandonné ce statut lorsquil a rejoint le gouvernement iranien lannée dernière.
« Nous étions très inquiets lorsque nous avons entendu parler de cela. Nous allons faire en sorte de comprendre les faits et la base légale, puis nous prendrons des mesures appropriées », a déclaré Rice à la presse dans lavion qui la menée à Athènes.
« Nous devons respecter aussi bien nos engagements vis-à-vis des détenteurs du permis de travail que les considérations politiques de cette situation anormale, dans laquelle nous sommes en présence dune personne avec [laquelle »> les Etats-Unis nont en fait aucune relation diplomatique et qui est un diplomate, un diplomate très haut placé, et qui est présent aux Etats-Unis », a-t-elle expliqué.
M. Nahavandian est arrivé du Canada le 25 mars sur un vol Ottawa Philadelphie, selon un haut responsable du département de la Sécurité territoriale.
Le haut responsable iranien a tenté de quitter les Etats-Unis le 11 avril et sest rendu en voiture à la frontière canadienne aux Chutes du Niagara, mais il a été refoulé parce quil détenait « des médicaments vendus sur ordonnance » que les autorités canadiennes « nont pas considérés comme étant acceptables », selon ce haut responsable.
Ce jour-là, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé que Téhéran avait enrichi suffisamment duranium pour produire du combustible nucléaire. Il est impossible daffirmer si la tentative de départ de M. Nahavandian avait un lien avec cette annonce.
Il a été réadmis aux Etats-Unis puisque son permis de travail était valide et na soulevé aucune suspicion, selon le responsable du département de la Sécurité territoriale. M. Nahavandian na pas eu à montrer son passeport iranien lorsquil a passé la frontière entre le Canada et les USA, et dans les deux cas, les officiers de limmigration navaient aucun moyen de savoir quil sagissait dun membre dun gouvernement étranger.
Les fichiers de limmigration indiquent que M. Nahavandian est arrivé la première fois aux Etats-Unis en 1989 avec un visa touristique, selon le haut responsable de la sécurité. Un visa étudiant lui a été délivré en 1991 afin de suivre les cours de lUniversité George Washington et il est devenu résident permanent deux ans plus tard. Son permis de travail a été renouvelé début 2004.
Ladministration examine les entrées et les sorties de M. Nahavandian afin détablir sil a respecté la règle selon laquelle les résidents permanents ne doivent pas passer plus de 180 jours en-dehors du pays pour conserver leur statut.
Cependant, même sil a rempli cette condition, il peut encore perdre son permis de travail en raison de sa fonction au sein du gouvernement iranien, que Washington a mis sur sa liste noire en raison de son soutien au terrorisme, selon les hauts responsables de ladministration.
« Cela va prendre un peu de temps pour régler cette affaire », a déclaré Rice hier. « Ce nest pas quelque chose que nous avions prévu. »