Iran Focus, Paris, 9 juin Des parlementaires français ont appelé lUnion Européenne et le gouvernement de Jacques Chirac à définir une nouvelle politique « ferme » et « décisive » vis-à-vis de lIran dans le conflit international autour de son programme nucléaire.
Lors dun meeting mercredi à Paris, les parlementaires ont accusé le gouvernement théocratique de Téhéran dintervenir en Irak et de chercher à développer des armes nucléaires.
Lancien Premier ministre français, Edith Cresson, fait partie de ceux qui soutiennent le principal mouvement dopposition iranien, le Conseil national de la Résistance iranienne.
Une déclaration a été adoptée lors de ce colloque dénonçant Téhéran pour ses activités de développement darmes nucléaires présumées et offrant son soutien au CNRI. Le texte parle de soutenir les projets du Conseil national de la Résistance détablir une république basée sur la séparation de lEglise et de lEtat et sur le pluralisme en Iran, respectueuse des droits égaux pour les femmes et les hommes et garante des droits des minorités ethniques et religieuses.
La présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, qui a assisté à ce colloque parlementaire, a attiré lattention sur les soulèvements qui ont lieu dans les provinces azéries du nord-ouest de lIran ainsi que dans plusieurs universités iraniennes, indiquant que le régime était à bout de souffle et manquait dappui à lintérieur du pays.
« Le message est clair. Les Iraniens veulent à un changement et sont prêts pour ce changement », a affirmé Radjavi.
« Dans les circonstances actuelles et dans ce contexte de répression croissante dans le pays, le régime des mollahs a plus que jamais besoin dune crise et dexporter lintégrisme et le terrorisme à létranger pour dissimuler ses problèmes intérieurs », a-t-elle expliqué.
Elle a qualifié le programme nucléaire de Téhéran de « plus grand défi posé à la communauté internationale ».
En 2002, son mouvement avait révélé lexistence de deux vastes sites nucléaires que Téhéran avait dissimulés à la communauté internationale.
Ce meeting a été organisé par cinq parlementaires français : le député Pascal Terrasse, membre du Secrétariat national du Parti socialiste ; le député Marc Reymann, membre du parti majoritaire de lUMP et vice-président de lAssemblée parlementaire du Conseil de leurope ; le député Gérard Charasse du Parti radical de Gauche ; le député Georges Hage du Parti communiste français et le sénateur Jean-Pierre Michel du Parti socialiste.