RFI : 7 décembre – Cette année, pour la première fois depuis cinq ans, lIran recommence à importer du thé. Téhéran avait décrété un embargo pour protéger ses producteurs et écouler les énormes stocks qui sétaient amoncelés dans le pays à la suite dachats excessifs.Les importations avaient tellement dépassé les besoins des consommateurs iraniens que des quantités importantes ont dû être détruites ces derniers mois. Et les Iraniens recommencent à importer. Ces achats font le bonheur des principaux producteurs mondiaux, les Indiens. Dans tout le pays, depuis cinq ans, les plantations de thé sont en effet à lagonie, avec des cours mondiaux au plus bas. Certaines régions, surtout dans le Nord, sont sinistrées. Cette crise sexplique par la disparition des principaux acheteurs du thé indiens. Après leffondrement de lUnion Soviétique, les achats russes avaient énormément baissé. Il y avait le problème iranien. Quant aux Irakiens, la situation du pays avec le programme pétrole contre nourriture nen faisait pas des clients très fiables. Tout cela est en train de changer. Il y a le retour iranien. Les Irakiens, malgré la situation de guerre civile, achètent de plus en plus. Les Russes consomment aussi beaucoup et cherchent de meilleurs qualités que par le passé. Les producteurs indiens se sont adaptés à ces nouvelles exigences. Leurs thés bas de gamme sont meilleurs. Ils en obtiennent de meilleurs prix. Environ 10% de plus. Ce mouvement haussier est conforté par une baisse globale de la production. Au lieu des 850 millions de kilos des années passées, lInde devrait en produire seulement 810. Malgré tout, les producteurs indiens de thé sont encore loin de crier victoire. Ils ne font quentrevoir la sortie de crise.
LIran au secours des producteurs indiens de thé
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