The Washington Times – De James Morrison – La cathédrale nationale de Washington risque de se retrouver au cur dune controverse cette semaine en accueillant lancien président dIran au moment où le gouvernement de cette théocratie brutale persécute les minorités religieuses et poursuit un programme darmes nucléaires, a averti un groupe dactivistes des droits religieux américains.
La Commission américaine pour la Liberté religieuse internationale a recommandé au Centre international pour la Justice et la Réconciliation dassurer que les personnes présentes à la conférence de jeudi soir aient lopportunité de demander des explications à Mohammed Khatami pour navoir pas défendu les droits humains pendant son mandat présidentiel de 1997 à 2005 et pour la violation continue des droits religieux par le gouvernement iranien.
M. Khatami, considéré comme un réformateur lorsquil a été élu, doit normalement sexprimer sur le dialogue chez les Chrétiens, les Juifs et les Musulmans en raison de lorigine commune de leur foi, le prophète Abraham.
Le doyen de la cathédrale, le très révérend Samuel T. Lloyd III, a qualifié M. Khatami d « homme de paix » et a loué son « engagement dans le dialogue entre les civilisations et les cultures ».
Cependant, la présidente de la commission, Felice D. Gaer, sest plainte dans une lettre au révérend Canon John Peterson, directeur du centre de réconciliation, que lapparition prévue de M. khatami était une « ironie troublante ».
« Dans son propre pays, M. Khatami était au poste de président lorsque les minorités religieuses (dont les Juifs, Chrétiens, Musulmans soufis et sunnites, Bahaïs, Musulmans chiites dissidents et autres) étaient systématiquement victimes de harcèlement, discrimination, emprisonnement, torture et même dexécution en raison de leurs croyances religieuses », a déclaré Mme Gaer.
Elle a ajouté que le gouvernement de M. Khatami avait été coupable de « répression sévère » contre une manifestation détudiants en 1998 et quune « série de meurtres extrajudiciaires de dissidents avait eu lieu dans les années qui ont suivi ».
« Le discours de M. Khatami à la cathédrale au sujet du dialogue pourrait facilement être manipulé pour laisser croire que la cathédrale place lIran dans une position moralement plus élevée concernant ces questions », a affirmé Mme Gaer.
« Pour être franche, il semble que la cathédrale fournisse une tribune publique à un individu responsable de la création et de lapplication dune politique qui a débouché sur des persécutions graves de minorités religieuses ainsi que de dissidents au sein de la propre communauté chiite iranienne. »
« Les personnes de religions abrahamiques, dont il va parler dans son discours, se situent en première place de ce groupe de victimes. »