AFP, Téhéran, 29 septembre – La Compagnie nationale iranienne de gaz (NIGC) a indiqué que l’explosion qui s’est produite jeudi soir en Iran sur un gazoduc alimentant la Turquie en gaz, était vraisemblablement un acte de sabotage, a rapporté vendredi l’agence semi-officielle Mehr.
« L’explosion du gazoduc alimentant la Turquie en gaz n’était pas naturelle, il est possible qu’elle ait été provoquée par un sabotage », a déclaré Reza Kasai Zadeh, directeur de la NIGC.
« Les causes de l’explosion font l’objet d’une enquête mais selon des indices préliminaires, il pourrait s’agir d’un sabotage », a-t-il dit ajoutant qu’il s’agit de la première explosion du genre en territoire iranien.
M. Reza Kasai Zadeh a précisé que l’explosion avait eu lieu à 18H55 GMT, jeudi.
« L’exportation du gaz vers la Turquie reprendra dans les deux ou trois prochains jours », a-t-il ajouté.
Selon la télévision d’Etat, l’incendie provoqué par l’explosion a été maîtrisé vendredi matin.
« L’incendie, à deux km de la station d’exportation de gaz à la frontière, dans la localité de Bazargan, a été maîtrisé et éteint », a dit Safar Asari, gouverneur de la localité frontalière de Makou.
Plus tôt vendredi, un responsable turc cité par l’agence Anatolie avait fait état d’un incendie qui s’était déclaré jeudi soir après une explosion en Iran, à proximité de la frontière, sur un gazoduc alimentant la Turquie en gaz iranien.
En août, ce même gazoduc avait été incendié en territoire turc. Le Parti (interdit) des travailleurs du Kurdistan (PKK) avait été suspecté dans l’incident.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l’Union européenne et les Etats-Unis, a été dans le passé accusé d’actes de sabotages contre les gazoducs.
La Turquie importe du gaz iranien à des fins domestiques via ce gazoduc qui relie la ville de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran, à Ankara.