Reuters, Tokyo, 5 octobre DIruko Kao Le projet japonais dexploitation du champ pétrolier iranien dAzadegan, une des plus grandes réserves non exploitées du monde, semblait ne tenir quà un fil jeudi lorsque les Japonais ont nié les informations avancées par Téhéran selon lesquelles il avait perdu le projet pour navoir pas commencé lexploitation suffisamment tôt.
Le Japonais INPEX Holdings Inc. (1605.T: Quote, NEWS, Research) na pas encore été exclu du projet dexploitation du champ pétrolier géant dAzadegan en Iran et les pourparlers continuaient jeudi, a annoncé Takao Kitabata, vice-ministre de lEconomie, du Commerce et de lIndustrie japonais, lors dune conférence de presse jeudi.
« Le projet nest pas suspendu et des négociations vont avoir lieu aujourdhui », a-t-il dit.
Mais il a affirmé quil ne savait pas combien de temps les pourparlers allaient durer.
Il a fait ces commentaires en réponse aux médias iraniens qui ont annoncé que la société japonaise navait plus le droit de participer au projet.
Mercredi, lagence de presse iranienne Fars a cité Gholamhossein Nozari, directeur général de la National Iranian Oil Co. (NIOC), affirmant que la compagnie japonaise avait perdu ses droits sur le champ après quaucun accord nait été conclu à la suite de la dernière série de négociations.
Lorsquon lui a demandé pourquoi lIran avait rapporté les commentaires de ce responsable iranien, le Japonais Kitabata a répondu quil sagissait dune tactique de négociation iranienne.
Le porte-parole dINPEX, Shuhei Miyamoto, a affirmé que la compagnie ne pensait pas avoir été exclue des discussions.
Si elle avait été exclue, INPEX aurait rapidement révélé cet événement si important pour les affaires, comme il se doit, a-t-il dit.
Les actions dINPEX ont subi une baisse de 0,1 pourcent à la fermeture, soit 872 000 yens, réduisant les pertes antérieures.
Le gouvernement japonais est un actionnaire majeur dINPEX.
LIran a annoncé lundi que le Japon avait un jour ou deux pour sengager à nouveau dans le projet. Le Japon, pays dénué de ressources naturelles, a des droits sur Azadegan mais les négociations ont atteint une impasse depuis la signature de laccord en 2004, lorsquil était estimé que le projet nécessitait un investissement de 2 milliards de dollars.
Les pourparlers avaient rencontré des difficultés auparavant sur la manière dévaluer le contrat, cest-à-dire le prix de lacier qui serait utilisé dans le projet et lévolution du déminage de ce champ frontalier à la suite de la guerre Iran-Irak de 1980 à 1988.
On considère que ce champ renferme une des plus importantes réserves de pétrole au monde encore jamais exploitées.
« Les pourparlers se sont poursuivis aujourdhui avec les Japonais. Plusieurs options ont été discutées. Mais en fin de compte, nous navons obtenu aucun résultat », a affirmé Nozari, sans en donner la raison. « Les options face à nous sont soit un appel doffres, soit confier les travaux à des sociétés iraniennes. »
LIran avait menacé de débuter lexploitation du champ dAzadegan sans le Japon ou de proposer le projet à des compagnies russes, chinoises et iraniennes si INPEX ne commençait pas le travail.
Certaines sociétés pétrolières iraniennes ont montré leur intérêt dans lexploitation de ce champ et avaient soumis leur projet au ministère du Pétrole, a rapporté mercredi lagence de presse iranienne Mehr.
(Article rédigé en collaboration avec Osamu Tsukimori)