AFP: 14 décembre – L’ancien ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Velayati, aujourd’hui conseiller du Guide suprême pour les affaires internationales, a ouvertement déclaré sa candidature pour la présidentielle de 2005, a rapporté mardi l’agence estudiantine Isna.
« J’estime de mon devoir d’entrer dans la compétition électorale et les électeurs pourront juger les compétences de chacun des candidats », a déclaré M. Velayati, un conservateur.
« Les candidats à la prochaine élection seront des personnalités connues, il n’y aura pas de place pour les inconnus », a-t-il prédit.
M. Velayati laissait entendre depuis plusieurs semaines qu’il pourrait entrer en lice.
M. Velayati a été chef de la diplomatie de 1981 à 1997. Il est à présent conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei pour les affaires internationales et membre du Conseil de discernement, le plus haut organe d’arbitrage politique du système islamique.
Un autre proche du Guide, Ali Larijani, a indiqué qu’il pourrait faire acte de candidature. M. Larijani est le représentant du Guide au Conseil suprême de la sécurité nationale, organe en charge des affaires de sécurité. Il était jusqu’en mai chef de la puissante radio-télévision d’Etat.
Le Conseil pour la coordination des forces de la Révolution islamique (CCFRI), qui regroupe la plupart des partis et mouvements conservateurs, a décidé de former un comité de cinq membres pour désigner le candidat du camp conservateur.
Ali Akbar Nategh Nouri, ancien chef du parlement et candidat malheureux contre Mohammad Khatami en 1997, Mohammad Reza Bahonar, actuel vice-président du parlement et secrétaire général de l’Association islamique des Ingénieurs, Habibollah Asgharolladi, ancien secrétaire général de l’Association de la coalition islamique (traditionalistes proches du bazar), Seyed Reza Taghavi, membre de l’Association du clergé combattant (ACC), et Hossein Fadaïe, secrétaire général de l’Association des dévoués à la révolution islamique, constituent ce comité.
Selon la presse iranienne, ils doivent choisir le ou les candidats retenus et les proposer au congrès des conservateurs prévu vendredi.
Lundi, Mohsen Rezaïe, ancien commandant en chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime, a également fait acte de candidature.
L’ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani pourrait également se présenter au scrutin.
Côté réformateur, le nom de Mehdi Karoubi, ancien président du Parlement, est évoqué comme une possibilité.
Le mandat du président réformateur sortant Mohammad Khatami expire en 2005. Il ne peut pas constitutionnellement briguer un troisième mandat consécutif.
Iran: Velayati, ex-chef de la diplomatie, se déclare ouvertement candidat
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