Iran Focus, Téhéran, 17 décembre Lagence de presse gouvernementale Fars a annoncé samedi les noms des huit hauts ecclésiastiques qui auraient remporté un siège à lAssemblée des Experts lors des élections qui ont eu lieu vendredi.
Le reportage, qui se base sur les résultats préliminaires du scrutin samedi après-midi dans 2500 bureaux de vote de Téhéran, plaçait lancien chef dEtat et actuel président du Conseil de discernement des intérêts de lEtat, layatollah Ali Akbar Hashemi Rafsandjani, en première position à Téhéran.
En deuxième place, on trouve le leader des prières de vendredi à Téhéran, layatollah Mohammad Emami-Kashani, et en troisième, lactuel président de lAssemblée des Experts, layatollah Ali Meshkini.
Cest le puissant ayatollah Mohammad-Taqi Mesbah-Yazdi qui occupe la quatrième place. Celui-ci, qui bénéficierait du soutien du guide suprême de lIran, layatollah Ali Khamenei, est le mentor de longue date du président radical Mahmoud Ahmadinejad.
En cinquième vient le président ultraconservateur du Conseil des Gardiens, layatollah Ahmad Jannati.
Lecclésiastique radical chiite Mohammad Yazdi (à ne pas confondre avec Mesbah-Yazdi) arrive en sixième position, selon les résultats préliminaires.
En septième place, on retrouve lancien négociateur nucléaire Hassan Rowhani et, enfin, en huitième, lancien chef du redouté ministère du Renseignement (VEVAK), Qorban-Ali Dori Najaf-Abadi.
Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant dimanche soir ou lundi matin, selon les médias gouvernementaux.
LAssemblée des Experts, composée de 86 membres, est un organisme exclusivement clérical ayant pour mission de choisir le guide suprême de la Révolution islamique.
A la suite dune enquête approfondie sur les candidats menée par le Conseil des Gardiens, certains districts nétaient représentés que par un candidat unique. Loin de représenter un scrutin très populaire, les experts décrivent ces élections comme la manifestation de querelles entre factions.
Des sources fiables ont confié à Iran Focus que le taux de participation électorale était faible dans la plus grande partie du pays, empêchant les médias étrangers de surveiller le déroulement du scrutin dans plusieurs bureaux de vote désignés de la capitale iranienne.
Les informations publiées sur des blogs iraniens et fournies pas des sources de lopposition indiquent que ces élections étaient largement truquées. Les membres de lassemblée sont élus pour huit années. Les dernières élections ont eu lieu en 1998. Cette année, le scrutin coïncident avec les élections municipales dans le pays.