AFP, Téhéran, 11 janvier – L’Iran et la Chine discuteront en février d’un projet de contrat gazier d’un montant de 16 milliards de dollars, auquel les Etats-Unis sont fermement opposés, a déclaré jeudi à l’AFP la société Pars Oil and Gas Company, en charge du projet.
« Nous commencerons les discussions avec les Chinois au sujet du champ gazier de Pars North en février », a dit le directeur exécutif de la société, Akbar Torkan.
« Des équipes (de négociateurs) seront mises en place pour une série de quatre négociations, et la signature d’un contrat dépendra de l’issue de ces négociations », a-t-il ajouté.
L’agence semi-officielle iranienne Fars avait annoncé le 21 décembre la signature d’un accord entre l’Iran et le groupe pétrolier public chinois CNOOC pour l’exploitation de Pars North.
Cet accord prévoit le développement du gisement gazier de Pars, dans le nord de l’Iran, et la construction d’usines pour produire du gaz naturel liquéfié.
Selon cet accord, la Chine doit investir cinq milliards de dollars en amont du projet pour l’exploration et la production de gaz, et 11 milliards de dollars dans les usines de traitement.
Le gisement a une capacité de 13 millions de mètres cubes par jour.
Une commission du Congrès américain a averti fin décembre qu’elle examinerait si l’accord violait le régime des sanctions américaines contre l’Iran.
Les Etats-Unis interdisent théoriquement l’accès à leur marché aux entreprises investissant en Iran. Des exemptions sont accordées cependant au cas par cas.
Washington a lancé une campagne de pressions pour convaincre les grands établissements financiers étrangers de ne pas faire d’affaires avec la République islamique.
Les Etats-Unis entendent ainsi contraindre l’Iran à suspendre son programme nucléaire controversé.