AFP, Vienne, 25 avril – La classe politique en Autriche a affiché mercredi un soutien quasi-unanime au projet d’investissement en Iran du groupe pétrolier et gazier autrichien OMV, menacé par Washington de sanctions.
OMV, qui explore depuis 2001 un champ pétrolier dans le sud-ouest de l’Iran, a annoncé samedi la signature d’un accord préliminaire avec des sociétés iraniennes pour le développement d’un champ gazier dans le Golfe persique et la production de gaz naturel liquéfié.
Cette annonce a poussé Washington à menacer OMV de sanctions si l’accord était finalisé.
La ministre des Affaires Etrangères autrichienne Ursula Plassnick (conservatrice) a défendu le projet au nom de la « sécurité énergétique » de l’Autriche qui veut éviter de dépendre uniquement de la Russie pour ses livraisons de gaz. Elle a appelé « à la retenue et à l’objectivité » sur ce dossier ajoutant que les activités d’OMV n’ont rien à voir avec le programme nucléaire iranien controversé.
Cette position est partagée par les sociaux-démocrates au pouvoir avec les conservateurs ainsi que par l’extrême-droite dans l’opposition. Seuls les Verts, également dans l’opposition, ont estimé que l’accord aurait peut-être dû être signé « après un accord sur le programme nucléaire ».
Le PDG d’OMV, Wolfgang Ruttenstorfer a, lui aussi, plaidé pour la « diversification » des sources énergétiques et souligné que son groupe respectait les lois autrichiennes et les décisions de l’Union européenne et de l’ONU concernant l’Iran.
Une loi américaine de 1996 interdit aux compagnies étrangères d’investir plus de 10 millions de dollars en Iran sous peine de sanctions sur le marché américain. Des menaces de sanctions ont ainsi été formulées contre les groupes anglo-néerlandais Shell et espagnol Repsol.