AFP, Téhéran, 3 juin – Des Irano-Américains accusés d’espionnage par les autorités iraniennes ont « avoué beaucoup de choses » a annoncé dimanche un responsable du parquet de Téhéran, cité dans un quotidien.
« En ce qui concerne les affaires d’espionnage (relatives à) certaines personnes, nous avons obtenu de bons résultats », a dit Hassan Haddad, procureur adjoint, cité par le journal Ham Mihan. « Elles ont avoué beaucoup de choses, et toutes les personnes arrêtées ont la citoyenneté iranienne », a ajouté M. Haddad.
Quatre Irano-américains ont été accusés d’espionnage en mai en Iran. Trois d’entre eux, l’universitaire Haleh Esfandiari, le sociologue Kian Tajbakhsh et l’homme d’affaires Ali Shakeri, sont détenus à Téhéran. La journaliste Parnaz Azima a été laissée en liberté mais est empêchée de quitter le pays.
Certaines d’entre elles, notamment Mme Esfandiari et MM. Tajbakhsh et Shakeri ont été accusés par la presse conservatrice d’être lié à un réseau d’espionnage visant à provoquer un changement de régime en douceur.
Vendredi, le président américain George W. Bush avait réclamé la libération immédiate et inconditionnelle de « plusieurs » Irano-Américains détenus en Iran.
Le gouvernement iranien a dénoncé dimanche « l’ingérence » des Etats-Unis dans cette affaire.