AFP, Abou Dhabi, 5 décembre – Le ministre iranien du Pétrole Gholam Hossein Nozari estime qu’il est possible de mener à bien le projet gazier de South Pars à la moitié du coût évalué par Total en faisant participer de plus petites sociétés, a-t-il déclaré mercredi lors d’une conférence de presse.
Le gouvernement iranien veut « donner l’opportunité aux entreprises de moyenne taille de participer à la compétition » avec Total sur le projet South Pars, a-t-il dit en marge d’une réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Abou Dhabi.
Le projet tel qu’il est présenté par Total « ne laisse pas assez de place aux petites et moyennes entreprises », a-t-il ajouté, précisant que la « production envisagée sur ce projet est de 10 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié ».
« Nous pensons qu’avec 50% du coût proposé par Total nous pouvons mener à bien ce projet », a-t-il poursuivi, tout en précisant que l’Iran « peut trouver un moyen de mettre Pars en oeuvre avec Total ».
Fin septembre, M. Nozari avait déjà averti le groupe pétrolier français Total que s’il ne s’engageait pas plus avant sur South Pars, ce dernier serait confié à des sociétés iraniennes.
Ces mises en garde étaient intervenues après que le président français Nicolas Sarkozy eut appelé les sociétés nationales privées à ne plus investir en Iran, afin de contraindre ce pays à suspendre son programme nucléaire.
Total est engagé depuis plusieurs années dans des négociations sur l’exploitation de la phase 11 du champ gazier de South Pars, dans le Golfe, et sur la construction d’une usine de liquéfaction.