AFP, Washington, 2 février – Le président américain George W. Bush a assuré mercredi que les Etats-Unis « étaient aux côtés » des Iraniens qui veulent leur « liberté », et appelé le gouvernement syrien à « cesser tout soutien au terrorisme et à ouvrir la porte à la liberté ».
Pour « promouvoir la paix au Moyen-Orient, nous devons affronter les régimes qui continuent d’abriter des terroristes et cherchent à se doter d’armes de destruction massive », a-t-il ajouté lors de son discours sur l’état de l’Union devant le Congrès.
Le président américain a toutefois semblé faire une différence entre l’Iran, où il soutient l’opposition et le mécontentement populaire contre le régime, et la Syrie, où il appelle le pouvoir en place à se réformer.
« Au peuple Iranien, je dis ce soir: vous qui voulez votre propre liberté, l’Amérique est à vos côtés », a déclaré le président américain.
Il a ajouté que l’Iran « restait le principal Etat dans le monde à soutenir le terrorisme » et accusé Téhéran de « vouloir se doter d’armes nucléaires tout en privant son peuple de la liberté qu’il recherche et qu’il mérite ».
Le président américain a également affirmé que les Etats-Unis « travaillaient avec leurs alliés européens pour faire savoir clairement au régime iranien qu’il devait abandonner son programme d’enrichissement d’uranium et tout retraitement du plutonium, et cesser son soutien au terrorisme ».
M. Bush a déclaré qu’il « attendait du gouvernement syrien qu’il cesse tout soutien au terrorisme et ouvre la porte à la liberté ». Il a accusé Damas « de continuer de permettre que son territoire, et certaines parties du Liban, soient utilisés par des terroristes qui cherchent à détruire toute chance de paix dans la région ».
Washington, qui demande un retrait syrien du Liban, accuse notamment Damas de soutenir le Hezbollah chiite dans ce pays. Les Etats-Unis accusent également la Syrie de laisser des partisans de l’insurrection irakienne opérer à partir de son sol.
M. Bush a rappelé que les Congrès avait adopté une loi permettant des sanctions contre la Syrie – le Syria Accountability Act – déjà appliquée en partie depuis l’an dernier, sans dire si des clauses supplémentaires de la loi allaient être mises en oeuvre.
Selon lui, « la victoire de la liberté en Irak va (…) inspirer les réformateurs de Damas à Téhéran, amener davantage d’espoir et de progrès dans une région troublée ».
Bush prône la « liberté » pour les Iraniens et les Syriens
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