"Non, parce que je pense qu’une augmentation de la production ne ferait qu’accroître les réserves", a répondu le ministre, Gholamhossein Nozari, à des journalistes qui lui demandaient si le cartel relèverait sa production ainsi que l’ont réclamé les Etats-Unis.
Téhéran considère également que la décision de l’Arabie saoudite de relever légèrement sa production de brut est un "geste politique" en réponse à l’appel du président américain George Bush, qui était en visite vendredi à Ryad.
"Cette décision est plus un geste politique, cette décision ne fera qu’augmenter les réserves (de pétrole)", a dit Gholamhossein Nozari.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a annoncé qu’elle relèverait sa production de 3,3%, soit 300.000 barils supplémentaires par jour, afin de tenter de relâcher la tension sur les marchés pétroliers.
L’Iran, deuxième pays producteur de pétrole au sein de l’Opep, derrière l’Arabie saoudite, soutient régulièrement que la flambée des cours de l’or noir n’est pas un problème d’approvisionnement des marchés, mais qu’elle s’explique par la faiblesse du dollar et par d’autres facteurs sur lesquels le cartel n’a pas prise.
Le brut a atteint vendredi un nouveau record à près de 128 dollars le baril. Depuis 2002, les prix ont été multipliés par six; ils ont doublé depuis l’année dernière sur fond de consommation croissante de la Chine et d’autres pays en développement.