AFP, Téhéran, 2 février – Le parlement iranien, dominé par les conservateurs, a approuvé mercredi le nouveau ministre des Transports, trois mois après avoir destitué le précédent ministre et trois semaines après avoir rejeté un premier candidat présenté par le président Mohammad Khatami.
Mohammad Rahmati a obtenu 170 voix contre 29 et 19 votes blancs, selon l’agence estudiantine Isna.
M. Rahmati restera en poste seulement quelques mois, puisque le second mandat du président Khatami expire en août prochain. Les élections présidentielles auront lieu le 17 juin 2005 et le futur président devra former un nouveau cabinet.
Le 3 octobre, le parlement avait destitué le précédent titulaire du poste, Ahmad Korram, après l’avoir accusé de corruption et d’inefficacité, mais aussi d’avoir mené une politique trop favorable aux investisseurs étrangers.
Le 9 janvier, les députés ont opposé leur veto à un premier candidat, Ahmad Sadegh-Bonab, lui reprochant d’être trop lié à l’ancien ministre.
Les députés reprochaient en particulier à l’ancien ministre de vouloir attribuer à la société turque TAV (Tepe-Akfen-Vie) le contrat pour la construction de la seconde phase de l’aéroport international de Téhéran.
En septembre, les députés ont voté une loi obligeant le gouvernement à soumettre au parlement le contrat pour la construction de la seconde phase de l’aéroport international de Téhéran mais également le contrat pour un second réseau de téléphonie mobile déjà attribué au Turc Turkcell.
Selon des informations non confirmées, c’est un consortium iranien qui doit remplacer la compagnie TAV pour la construction de la seconde phase de l’aéroport international de Téhéran.
« J’espère que l’aéroport international de Téhéran pourra entrer en fonction fin avril », a déclaré le nouveau ministre sans se prononcer sur la place de la société TAV.
L’aéroport international de l’imam Khomeiny a été ouvert en mai 2004 mais les forces armées sont intervenues pour le fermer en arguant que la présence de la société turque mettait en danger la sécurité nationale du pays.
Concernant le contrat de téléphonie mobile, la commission spéciale du Parlement a décidé dimanche de diminuer la part de Turkcell de 70 à 49% dans le contrat pour créer un second réseau de téléphonie mobile en Iran.
Réagissant à cette décision, la société turque Turkcell a menacé d’annuler le contrat.
Le parlement iranien approuve le nouveau ministre des Transports
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