"Solana a parlé à Larijani pour le féliciter de son élection à la présidence du Parlement", a déclaré Mme Gallach. "Il a confirmé qu’il irait bientôt à Téhéran", "dans les prochaines semaines", aucune date n’ayant "encore été fixée", a-t-elle ajouté.
Javier Solana avait indiqué lundi qu’il espérait pouvoir se rendre bientôt à Téhéran pour présenter une nouvelle offre de coopération des grandes puissances, destinée à convaincre l’Iran de suspendre un programme d’enrichissement d’uranium soupçonné de servir à fabriquer l’arme atomique.
Début mai, les six puissances impliquées dans les négociations sur le dossier nucléaire iranien (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Russie, Chine) sont tombées d’accord pour "rafraîchir" l’offre de coopération présentée en leur nom par M. Solana en juin 2006 à Téhéran.
M. Solana avait eu plusieurs sessions de négociations dans les mois qui ont suivi avec Ali Larijani, qui était alors le principal négociateur iranien sur le nucléaire. Même si elles n’avaient pas abouti, l’entourage de Solana avait souvent souligné qu’un bon rapport s’était installé entre les deux hommes.
Il avait accueilli avec déception son remplacement il y a sept mois par Saïd Jalili, en raison de désaccords entre Larijani et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Plusieurs rencontres entre MM. Solana et Jalili ont eu lieu depuis, sans que les grandes puissances réussissent à faire bouger Téhéran. L’Iran est sous le coup de trois séries de sanctions de l’ONU destinées elles aussi à le convaincre de suspendre son programme d’enrichissent de l’uranium.