"En ce qui nous concerne, nous considérons que Total n’est plus dans le projet", a déclaré le ministre iranien cité par le site internet de la télévision d’Etat.
"La récente décision de Total de se retirer du bloc 11 de South Pars est une décision totalement politique et non commerciale", a ajouté M. Nozari.
"Dès que nous avons entendu cette nouvelle, nous nous sommes mis à travailler avec énergie sur ce bloc et nous continuerons de travailler avec énergie", a-t-il poursuivi.
Le groupe français est engagé depuis des années dans des négociations avec l’Iran pour l’exploitation avec le Malaisien Petronas de réserves de gaz (bloc 11) à South Pars, qui prévoit également la création d’une installation produisant du gaz naturel liquéfié (GNL) et l’exportation de ce gaz.
Le patron de Total, Christophe de Margerie, a jugé politiquement trop risqué d’investir pour l’instant en Iran, dans un entretien au Financial Times paru jeudi.
Pour autant, le groupe français ne veut pas renoncer à travailler avec l’Iran, quatrième producteur mondial de pétrole et deuxième producteur mondial de gaz, et qui intéresse l’Union européenne, désireuse de s’émanciper du gaz russe.
"Il est hors de question d’arrêter ce projet, il est hors de question d’y renoncer ou d’abandonner", a ainsi affirmé M. de Margerie dans un entretien à la chaîne France 24.
"Nous avons pris la décision de ne pas en prendre" et "nous tenons à garder des relations de long terme avec notre partenaire iranien", a-t-il ajouté en reconnaissant qu’il s’agit d’un "gel de facto de ce projet".
D’autres groupes comme l’espagnol Repsol et l’anglo-néerlandais Shell ont en mai souhaité renégocier leur participation dans South Pars plutôt que de quitter le pays.
Les gouvernements occidentaux, Etats-Unis en tête, font pression sur les entreprises pour qu’elles coupent leurs liens avec l’Iran en raison de son programme nucléaire controversé.