Masoud Heydari, ancien patron d’ILNA (agence de presse des travailleurs iraniens), devra également payer une amende de 15 millions de rials (1.600 dollars). Il était poursuivi après des plaintes émanant du ministère du Travail, de l’Université Amir Kabir de Téhéran, et du ministère des Sciences, de la recherche et de la technologie, selon ISNA, qui n’a pas précisé l’objet de ces plaintes.
Son avocat, Mohammad Sharif, a indiqué qu’il allait interjeter appel.
M. Heydari était fondateur de cette agence en 2002 qu’il a présidé jusqu’en juillet 2007, date de son interdiction par la justice iranienne.
ILNA a toutefois été autorisée à reprendre ses activités au début de ce mois sous la direction d’Abotorab Fazel qui a succédé à Heydari, démissionnaire.
La presse iranienne, qui avait bénéficié d’une relative liberté sous le régime du président réformateur Mohammed Khatami, est depuis quelques mois la cible de la justice.
La commission de surveillance de la presse en Iran avait interdit le 23 juillet l’édition du soir du grand quotidien Hamshahri, appartenant à la mairie de Téhéran, pour "publication d’informations erronées dans le but de nuire à la situation économique du pays".
En juin, l’agence conservatrice Fars avait été suspendue pour trois jours après avoir annoncé le départ de Tahmasb Mazaheri, directeur de la Banque centrale, avant de revenir sur cette information.