Iran Focus: Alors que les 36 membres du mouvement dopposition des Moudjahidines du Peuple (Ompi) pris en otage en sont à leur 39e jour de grève de la faim, le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki, empêche leur remise en liberté à la demande du régime iranien. 36 membres de l’OMPI avaient été pris en otage par les forces irakiennes pendant l’attaque fin juillet contre le Camp dAchraf qui avait fait 11 morts et près de 500 blessés.
Le 24 août le tribunal de Khalis avait ordonné leur libération. Selon un communiqué de lopposition organisée, létat de santé de trois otages Mehdi Zareh, Mochfegh Kongui et Rahman Heydari sest détériorée. Bien que tous trois aient un besoin urgent de soins médicaux et doivent être transférés à l’hôpital des forces américaines, le gouvernement irakien sy oppose.
La semaine dernière après leur jugement de remise en liberté, les opposants avaient annoncé que lambassade du régime iranien à Bagdad exerçait des pressions pour empêcher leur libération.
Selon certaines sources à Bagdad, Manouchehr Mottaki, le ministre iranien des Affaires étrangères, dans une visite à Bagdad, a insisté sur le fait quil fallait faire obstacle à la libération des 36 otages. Il a demandé à son ambassadeur, Kazemi-Qomi, dexercer un maximum de pressions dans ce sens.
Hier matin, un des otages, Hossein Sarv-Azad, prisonnier politique pendant neuf ans dans les prisons du régime iranien, en grève de la faim, a perdu connaissance en voulant se lever. Il est tombé au sol et la police a été obligée de lhospitaliser à Khalis.
Le Conseil national de la Résistance iranienne, a souligné dans un communiqué qu’enlever et détenir illégalement des personnes protégées par la convention de Genève constitue un crime de guerre. La responsabilité de ces mesures et du moindre tort porté à ces otages incombe directement au Premier ministre irakien et elle est également passible de poursuites devant des instances et une cour de justice internationales, it le communiqué.
Des centaines dopposants iraniens sont en grève de la faim à Washington, Ottawa, Londres, Berlin, La Haye et Stockholm, Khalis (Irak) et à Achraf depuis plus dun mois en solidarité avec les otages.