ATS: Genève – Plusieurs ONG ont demandé mardi à la Haut Commissaire aux droits de l’homme d’envoyer une équipe de l’ONU dans le camp d’Achraf, en Irak, pour y protéger les résidents, membres d’un mouvement d’opposition iranien. Elles redoutent de nouvelles violences.
Soutenus par Danielle Mitterrand, présidente de France Libertés, Eric Sottas, secrétaire général de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et d’autres ONG, les opposants du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) ont demandé une enquête internationale sur l’attaque du camp, les 28 et 29 juillet par les forces irakiennes.
Celle-ci a fait, selon les opposants, 11 morts et 500 blessés. En outre, 36 militants sont retenus prisonniers, a indiqué le CNRI en marge de la session du Conseil des droits de l’homme. Les prisonniers sont en grève de la faim et dans un état critique, selon le CNRI.
"L’installation d’une équipe d’observateurs de l’ONU à Achraf est un mécanisme de dissuasion nécessaire pour empêcher la poursuite du massacre des résidents d’Achraf", affirme le CNRI.
Manifestation Il précise que les 3500 habitants du camp sont protégés par la IVe Convention de Genève. Une manifestation d’une centaine de personnes a eu lieu simultanément sur la place des Nations devant le siège de l’ONU.
Le vice-président du parlement européen Alejo Vidal-Qaudras s’est joint à la demande de l’envoi d’une mission de l’ONU dans le camp d’Achraf dans une lettre à la Haut Commissaire Navi Pillay "afin d’éviter une nouvelle tragédie".