IranIran (actualité)Iran : Une nouvelle donne dans la politique américaine

Iran : Une nouvelle donne dans la politique américaine

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Iran Focus, Washington, 15 février – Dans une conférence le 10 février, coïncidant avec le 26e anniversaire de la révolution qui a renversé le chah, un groupe d’experts sur l’Iran à Washington a débattu des options de la politique américaine à propos du régime religieux.

Le Comité politique sur l’Iran (CPI), composé d’anciens responsables de la Maison Blanche, du Département d’Etat, du Pentagone, des services de renseignements, du Congrès, de groupes d’experts et d’universitaires, a présenté une analyse politique lors d’une conférence de presse au National Press Club, appelant Washington à « garder ouvertes des options diplomatiques et militaires, tout en donnant un rôle central à l’opposition iranienne afin de faciliter un changement de régime. »

Le Pr. Raymond Tanter, ancien membre du Conseil de sécurité nationale américain sous Reagan, a estimé que malgré des années de politique de complaisance, dont l’Europe incarne actuellement le fer de lance, l’Iran continue d’être le premier soutien du terrorisme international, à afficher un terrible bilan des droits de l’homme et cherche actuellement à répandre l’intégrisme islamique dans l’Irak voisin pour déstabiliser ce pays. L’Iran continue sa quête des armes nucléaires et autres ADM pour garantir sa survie, a ajouté Raymond Tanter.

Il a ensuite expliqué avec les autres panélistes que la solution pour l’Iran était de soutenir la population iranienne et son mouvement de résistance organisé.

Le CPI a appelé le département d’Etat à retirer la marque de terrorisme du principal groupe d’opposition iranien, les Modjahedines du peuple d’Iran (OMPI), afin d’envoyer un message clair à Téhéran comme quoi Washington était sérieux quand il parlait de soutenir les aspirations démocratique du peuple iranien.

Le Département d’Etat a désigné l’OMPI comme une organisation terroriste en 1997 dans ce que beaucoup d’analystes estiment faire partie de la politique de rapprochement de l’administration Clinton avec Téhéran.

Mais le groupe de défense pense que la complaisance, suivie par les Européens dans la lignée des gouvernements américains, a produit peu de résultats tangibles ces 25 dernières années.

L’analyse du CPI dit que « l’Iran apparaît être la principale menace contre les Etats-Unis et ses alliés: La quête de l’Iran pour se doter d’armes nucléaires, le soutien continu aux réseaux terroristes, l’opposition ouverte au processus de paix arabo-israélien, son rôle déstabilisant en Irak, son idéologie expansionniste radicale et sa négation des droits de l’homme fondamentaux de sa propre population, sont autant de défis pour les politiciens américains. »

James Akins, ancien ambassadeur en Arabie Saoudite, Paul Leventhal, fondateur et président de Emeritus, institut de contrôle nucléaire, le général Edward Rowny (en retraite), ancien ambassadeur dans les négociations de réduction d’armement stratégique, le général Thomas McInerney, ancien assistant du chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air américaine, le général (en retraite) Paul Vallely, président du comité militaire du centre de la politique de sécurité, Bruce McColme, de l’institut des stratégies démocratiques, et Clare Lopez, analyste en politique stratégique et en renseignements, se trouvaient parmi les panélistes de la conférence.

Le CPI a recommandé de soutenir l’OMPI, dont il a dit qu’elle était « indiscutablement le groupe d’opposition le plus important et le plus organisé».

La branche militaire de l’OMPI, intégré à l’Armée de libération nationale iranienne, compte près de 2800 membres dans la base Achraf, à 60 miles au nord-est de Bagdad.

Le CPI a noté qu’il était temps de réviser la politique américaine sur l’OMPI et toute l’opposition iranienne. « La désignation de l’OMPI, précise-t-il dans son analyse, comme une organisation terroriste étrangère par le Département d’Etat a servi, depuis 1997, d’assurance au régime iranien que les Etats-Unis ont écarté l’option d’un changement de régime. Retirer cette marque de l’OMPI serait le signal le plus évident pour le régime iranien et le peuple iranien, que la nouvelle option est désormais à l’ordre du jour. Ce retrait pourrait aussi avoir pour effet de soutenir l’assertion du président Bush comme quoi les Etats-Unis se tiennent aux côtés des Iraniens dans leur lutte pour se libérer. »

Ce groupe politique a ajouté que « tout comme les USA ont été réceptifs aux dirigeants du mouvement contre l’apartheid et aux militants anti-communistes en Union Soviétique, Washington devrait inviter des figures de proue de l’opposition venant d’Iran et en vivant en exil aux Etats-Unis. Elles pourraient rencontrer des autorités américaines, des membres du Congrès, des universitaires, des groupes d’experts et les médias. Le Parlement européen a donné cet exemple en décembre 2004, lorsqu’il a invité Maryam Radjavi, la présidente du CNRI à se rendre à son siège à Strasbourg, où elle a proposé une alternative au régime iranien. La réaction courroucée de Téhéran à cette invitation sert à mesurer l’efficacité de ce genre de mesures. »

Le CPI a également estimé que « dans une démarche supplémentaire, les USA devraient encourager le nouveau gouvernement irakien à étendre sa reconnaissance formelle de l’OMPI, basée à Achraf, comme une organisation politique légitime. Une telle reconnaissance enverrait un autre signal de l’Irak voisin que le nœud se resserre autour du cou des dirigeants non élus de l’Iran. »

La déclaration suggère qu’à « la lumière du statut de l’OMPI comme personnes protégées par la Quatrième Convention de Genève et la protection continue que l’armée américaine accorde au groupe en Irak, Washington a la possibilité de décider de rendre ou non ses armes à l’OMPI ce qui relèverait l’armée américaine de la responsabilité de protéger la base et son personnel. Une telle décision enverrait aussi un message clair au régime iranien qu’il fait face à une opposition déterminée et habilité à sa frontière. »

Le Dr. Neil Livingstone, un autre membre du CPI, a appelé l’administration Bush a développer une politique de fermeté contre Téhéran, ajoutant que la complaisance de l’occident a encouragé les dirigeants iraniens à se doter secrètement de l’arme nucléaire.
Le CPI estime que si une guerre éclatait avec l’Iran pour l’empêcher de se doter d’ogives nucléaires, il faudrait blâmer la politique de l’occident qui a permis au régime iranien de gagner du temps pour développer cette technologie, ajoutant que c’est l’opposition iranienne, et non le régime iranien, qui a révélé tous les sites nucléaires importants gardés secrets à l’AIEA pendant 18 ans.

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