Iran Focus : Dans un entretien avec lagence Ilna, le porte-parole du parti Kargozaran, proche de Hachemi Rafsandjani, a rapporté que ce dernier « n’a plus d’espoir quant à une sortie de crise » pour le régime.
Reconnaissant que les revendications de la population vont au-delà de celles de la faction dominée, Hussein Marachi, ancien député et ex-ministre du gouvernement de Rafsandjani, est davis que « face à la politique de dénégation adoptée par le courant au pouvoir, la colère des contestataires va aller crescendo et le mouvement va se radicaliser ( ) C’est pourquoi le pouvoir doit prendre cela au sérieux ».
Soulignant l’exacerbation des sentiments populaires contre la dictature, Hussein Marachi considère que « la première chose à faire pour le pouvoir est de reconnaître qu’une désillusion sérieuse et un mécontentement général ont atteint un degré de crise extrême ; [il faut reconnaître] quau moins 80 % de la population de Téhéran désapprouvent la situation et qu’il n’y a pas d’espoir pour le gouvernement de venir à bout de ce problème. »
Hussein Marachi sinquiète de lhémorragie à la base du régime. «Même les séminaires religieux ne sont pas d’accord avec la situation actuelle et sont gagnés par la grogne, tout comme les universitaires, qui y sont également opposés, à l’instar des enseignants, des bazaris et des industriels ( .) »
Faisant part des craintes de Rafsandjani, figure clé du régime clérical, sur la survie du régime, Marachi souligne que « les inquiétudes de M. Rafsandjani tiennent aux négligences à propos de la population et du mécontentement général ; pour autant que je sache M. Hachemi doute que le système puisse continuer à avancer avec cette virulence du mécontentement général. »
A propos de l’emprise croissante de la faction du Guide suprême, le porte-parole du parti Kargozaran sémeut de létendue des purges internes : « laliénation croissante, la vague de transmutation du système et celle des purges au sein de tous les courants authentiques de la révolution, avancent avec une telle puissance que même les forces conservatrices se sentent menacées, et maintenant que leur tour est arrivé, elles se mettent à hurler. »
Marashi a souligné finalement, que seul un compromis entre les différentes factions pouvait empêcher la chute du régime des mollahs.
Avec ILNA, 20 novembre 2009