AFP : Maryam Radjavi, dirigeante du principal mouvement d’opposition iranien en exil, a appelé mardi à une unité des manifestants face au régime de Téhéran, quelles que soient leur obédience et leur opinion.
Maryam Radjavi est la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), principal mouvement d’opposition extérieur au régime de Téhéran. Le CNRI est principalement composé de l’Organisation des moudjahidine du peuple, formation d’opposition politique et armée considérée comme un mouvement terroriste par les Etats-Unis.
"C’est un appel à la solidarité de tous ceux qui rejettent le régime du guide suprême – le velayat e-faqih (le principe d’une primauté d’un guide religieux sur le pouvoir politique, ndlr)- et qui veulent l’instauration de la liberté en Iran", a déclaré à l’AFP Maryam Radjavi, qui vit en exil près de Paris.
Selon elle, ses partisans coopèrent déjà avec les autres opposants dans les rues de Téhéran et des autres villes iraniennes. "Sur le terrain, dans les rues, tous ceux qui veulent le renversement de ce régime collaborent, et c’est très important. C’est le seul critère", a-t-elle dit.
Le CNRI, qui affirme compter des dizaines de milliers de partisans à l’intérieur du pays, a longtemps été considéré comme le principal mouvement d’opposition iranien.
Mais la contestation de la réélection, le 12 juin dernier, de Mahmoud Ahmadinejad, a fait naître une opposition à l’intérieur du pays et du régime, incarnée par deux rivaux malheureux du président iranien, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi.
"Le mouvement +vert+ contre la fraude électorale a vite disparu pour laisser la place à un mouvement plus profond dont le but est le renversement du régime dans sa totalité. Et comme vous avez vu dimanche, les slogans des manifestations étaient +mort à Khamenei+ et +mort au principe du velayat e-faqih+, a estimé Maryam Radjavi, en référence au guide suprême iranien, Ali Khamenei.
"La révolte de dimanche a de nouveau montré que le peuple iranien demande le renversement du régime dans sa totalité", a-t-elle ajouté, prédisant sa chute dans les 12 mois, à condition que les puissances étrangères "restent neutres".