AFP: Le Parlement européen est sous pression à propos d’une visite d’une délégation d’eurodéputés prévue la semaine prochaine en Iran, dont l’opportunité est contestée par des membres du Congrès américain, compte tenu notamment de la répression de l’opposition dans le pays.
Une quinzaine de membres du Congrès américain ont écrit au président du Parlement européen, Jerzy Buzek, pour lui demander d’annuler le voyage, arguant qu’il ne survenait pas "à un moment approprié", a indiqué vendredi à l’AFP une porte-parole de M. Buzek.
La délégation avait prévu de se rendre à la fin de la semaine prochaine en Iran pour y rencontrer des membres du Parlement iranien et des militants des droits de l’Homme.
Cependant, "aucune décision définitive" n’a encore été prise à propos de cette visite, a souligné de son côté une porte-parole du Parlement européen.
M. Buzek a transmis le courrier du Congrès américain aux eurodéputés concernés, qu’il entend désormais consulter.
L’Iran a été le théâtre le 27 décembre de la plus massive et la plus sanglante mobilisation de l’opposition depuis les grandes manifestations ayant suivi la réélection en juin du président iranien.
Et ce vendredi, le principal chef de l’opposition iranienne Mir Hossein Moussavi s’est dit prêt à mourir en "martyr", appelant le gouvernement à mettre fin à la répression pour sortir de la crise.
Un nouveau bras de fer s’annonce en outre à propos du nucléaire iranien, les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, préparant de nouvelles sanctions face au refus de Téhéran de se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
La communauté internationale a proposé cet automne à l’Iran d’exporter la plupart de son uranium faiblement enrichi en Russie pour qu’il y soit enrichi davantage, avant d’envoyer ce matériel en France où il serait transformé en combustible. Mais le projet est resté lettre morte depuis.