AFP: Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), dont les Moudjahidine du peuple sont la principale composante, a démenti mardi leur implication dans l’attentat à Téhéran contre un scientifique nucléaire iranien, rejetant les allégations de la télévision iranienne.
"La résistance iranienne condamne la tentative du régime des mollahs pour mettre la responsabilité de l’assassinat de Massoud Ali Mohammadi, un expert en nucléaire, sur le dos de l’Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI). Lier cet assassinat à l’OMPI est un mensonge total", a déclaré à l’AFP à Paris un porte-parole du CNRI.
"L’OMPI n’a aucun lien avec ce meurtre", selon ce responsable pour qui ces accusations "préparent le terrain à des exécutions de prisonniers politiques sympathisants de l’OMPI".
Massoud Ali Mohammadi a été tué mardi dans l’explosion d’une moto piégée près de son domicile de Téhéran, ont annoncé les autorités. Selon l’agence Borna News, dépendant de l’agence officielle Irna, qui cite des "sources informées", il était "un haut scientifique nucléaire du pays".
Les médias iraniens ont immédiatement accusé des "contre-révolutionnaires" et Israël d’être à l’origine de cet attentat.
Citant des "responsables bien informés", la chaîne de télévision officielle en arabe Al-Alam a estimé que, "compte tenu du type de l’explosion, l’attentat pourrait avoir été commis par les +hypocrites+ (les Moudjahidine du peuple, ndlr) ou avoir été planifié par le régime sioniste", à savoir Israël.
Cet attentat intervient alors que l’Iran est menacé de sanctions internationales pour sa politique nucléaire, et notamment pour son refus de renoncer à l’enrichissement d’uranium dont les Occidentaux craignent qu’il ne vise à doter la République islamique de l’arme nucléaire.