Iran Focus: Sadegh Laridjani, chef du judiciaire iranien, face à la vague de protestations et de condamnations soulevée par lexécution de deux prisonniers politiques, a estimé que ce crime était conforme à « la loi, à léquité et à la justice ». « Le système judiciaire traitera avec sévérité et sans concession les groupuscules ennemis de Dieu. »
Or les deux prisonniers politiques exécutés avaient été incarcérés longtemps avant les élections et lun dentre eux, Arach Rahmanipour, avait à peine 19 ans. Daprès son avocat que le régime na pas laissé participer à son procès a souligné que beaucoup de charges pesant contre Arach remontaient à une période où il navait pas encore 18 ans. Lors de son emprisonnement, sa sur qui était enceinte, avait aussi été arrêtée et dû aux pressions, avait fait une fausse couche à sa sortie de prison.
La dictature religieuse a condamné à ce jour onze personnes pour « guerre contre Dieu » et dautres sont actuellement jugés sur les mêmes charges. Dans son réquisitoire, le procureur des mollahs a énuméré les infractions : « Guerre contre Dieu au moyen de sympathie et relations avec lOMPI, association et collusion contre la sécurité nationale avec la collaboration de Sara, Rihaneh et Mohsen, activités de propagande contre le système en faveur des ennemis, des Moudjahidine et des terroristes.»
Le juge criminel Salavati, le 18 janvier avait dit « puisque la direction de lOMPI na pas disparu, cela relève de larticle 186 du code pénal », qui stipule que « lorsque leur direction na pas cessé dexister, tous les membres et sympathisants sont considérés comme des Mohareb (en guerre contre Dieu) même sils ne font pas partie de la branche militaire. »