AFP : Plusieurs élus du Congrès américain ont indiqué vendredi qu’ils s’opposaient à la venue à New York du président iranien Mahmoud Ahmadinejad pour la conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) en mai.
"Il est scandaleux qu’Ahmadinejad, puisse de nouveau avoir l’occasion de prêcher la haine", écrivent dans un communiqué les républicains Ileana Ros-Lehtinen, Lincoln Diaz-Balart, Mario Diaz-Balart, Connie Mack et le démocrate Kendrick Meek, tous représentants de Floride (sud-est).
M. Ahmadinejad devrait être l’un des seuls chefs d’Etat à assister à la conférence de suivi du Traité de non-prolifération (TNP), la semaine prochaine à New York, après avoir déposé une demande de visa que les Etats-Unis ont indiqué qu’ils accepteraient.
"Qu’on ne s’y trompe pas: la participation d’Ahmadinejad fera de cette conférence destinée à enrayer la prolifération nucléaire, une parodie", poursuivent les élus américains dans leur communiqué, où ils estiment que la conférence donnera au dirigeant iranien "une tribune de plus pour attaquer Israël sur la scène mondiale".
Un peu plus tard, une quinzaine de républicains du Sénat ont publié une lettre à la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton dans laquelle ils lui demandent de refuser à M. Ahmadinejad le droit d’entrer sur le sol américain.
L’Iran est désigné comme un "soutien significatif au terrorisme" selon la loi fédérale en raison de son "soutien envers des actes de terrorisme international", assurent les sénateurs républicains qui demandent à Mme Clinton de faire usage de son autorité pour empêcher l’entrée sur le territoire américain du président iranien.
"Alors que l’ONU et le Congrès américain envisagent d’imposer des sanctions supplémentaires à l’Iran (…), l’Iran, défiant toutes les mises en garde de la communauté internationale, continue de chercher à acquérir des armes nucléaires", indiquent les élus dans leur lettre initiée par le sénateur John Cornyn.
La conférence s’ouvre lundi 3 mai à l’ONU à New York. Elle dure jusqu’au 28 mai, vise à progresser en matière de désarmement et à renforcer la surveillance des programmes nucléaires dans le monde.