AFP : Le groupe sunnite extrémiste Joundallah, dont le chef Abdolmalek Righi a été pendu dimanche matin en Iran, a promis des représailles, indique lundi le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.
Abdolmalek Righi, accusé d’avoir mené de nombreuses actions armées dans la province iranienne du Sistan-Balouchistan (sud-est), a été pendu dimanche matin à Téhéran, a rapporté l’agence officielle Irna.
Le mouvement Joundallah (soldats de Dieu) a fait un bref éloge funèbre de son chef, dont il a salué le « martyre », selon SITE.
Dans un communiqué diffusé sur son site internet et repris sur les forums jihadistes après l’annonce de l’exécution, le mouvement promet des représailles sévères.
« L’histoire prouvera que beaucoup d’Abdolmaleks vont émerger et que la victoire et la gloire leur appartiennent, et que le régime d’oppression en Iran sera vaincu et que le mouvement célèbrera ce grand jour », annonce le communiqué, selon une traduction de SITE.
Le groupe conteste également les informations officielles selon lesquelles Righi a été exécuté. Il affirme qu’il est en fait « mort sous la pression de la torture et des supplices » et que les autorités ont affirmé l’avoir exécuté pour éviter le scandale.
Le Joundallah, appelé aussi Mouvement de la résistance du peuple iranien, a été créé en 2000 et affirme lutter pour les droits de la minorité sunnite en Iran, où 90% de la population est d’obédience musulmane chiite, et contre la « discrimination à l’égard du peuple baloutche ».
Selon certains experts, il aurait compté, au moment de la capture de son chef en février lors d’une spectaculaire opération de détournement d’avion, un millier de membres organisés en petits groupes armés.
Sous l’impulsion d’Abdolmalek Righi, qui le dirigeait depuis 2003, le Joundallah a organisé ces dernières années des attentats de plus en plus spectaculaires, qui auraient fait au total 154 morts et 320 blessés selon la justice iranienne.