AFP : Trois personnes sont mortes et vingt autres sont tombées malades après avoir bu de l’alcool frelaté de fabrication artisanale lors d’une « fête » dans l’ouest de l’Iran, a indiqué mardi le ministère de la Santé dans un communiqué.
Les malades ont été « admis à l’hôpital après avoir perdu la vue ou présenté d’autres symptômes aigus », précise le communiqué qui ne donne aucun détail sur les victimes ni sur le type de « fête » lors de laquelle cet alcool a été consommé samedi à Khorramabad, capitale provinciale du Lorestan (ouest).
La consommation, fabrication ou vente d’alcool est interdite en Iran, république islamique qui tolère toutefois une exception pour la petite minorité chrétienne (250.000 personnes) du pays, essentiellement composée d’Arméniens, à condition que cela se passe discrètement.
Des accidents plus ou moins graves liés à la consommation d’alcool artisanal frelaté lors de fêtes, notamment lors de mariages, sont toutefois régulièrement rapportés par les autorités.
En novembre 2008, 4 personnes avaient trouvé la mort et des dizaines d’autres avaient été empoisonnées par des boissons alcoolisées artisanales lors d’un mariage à Bandar-Abbas (sud).
Parmi les accidents les plus graves, les autorités ont signalé la mort de 10 personnes en avril 2007 à Qom (150 km au sud de Téhéran), de 15 personnes à Sirjan (sud) en mai 2006, ou même de 22 personnes à Shiraz (sud) en juin 2004.
La production, vente ou consommation d’alcool est passible de peines de prison ou de fouet en Iran mais cela n’empêche pas un important trafic, qu’il s’agisse de produits importés en contrebande des pays voisins, ou d’alcool artisanal produit localement, moins cher mais beaucoup plus dangereux pour la santé.