Iran Focus : L’Iran s’apprête à célébrer le 16 décembre, la journée de l’Achoura dans la tension. Chaque année les musulmans chiites, commémorent la mort au septième siècle de Hussein, le petit fils du Prophète, et troisième Imam vénéré par les chiite, qui fût massacré avec ses compagnons et sa famille, dans une bataille à Karbala par l’armée du Calife de l’époque Moavieh.
En 2009, la journée de l’Achoura qui fût célébré le 27 décembre 2009, est devenue la plus importante manifestation contre le pouvoir dans toutes les villes d’Iran. Les manifestants avaient même réussi à encercler et neutraliser de nombreuses unités spéciales anti-émeute, des miliciens du Bassidj et des Gardiens de la révolution. Des portraits de Khomeiny et de son successeur Khamenei avaient été brûlés par les manifestant durant cette journée.
Cette année le pouvoir a intensifié les mesures répressives pour éviter une répétition de ce qui fût qualifié par certains dirigeants du régime comme un véritable cauchemar pour la République islamique.
Depuis le début du mois lunaire de Moharram, les affichent appelant à exprimer la colère contre le régime en célébrant Achoura circulent dans toutes les villes (photo).
Les appels des autorités interdisant des cérémonies de deuil non officielles, dévoilent les craintes du pouvoir de ces célébrations religieuses. Le pouvoir semble pris à son propre piège.
Quelque soit la mobilisation des forces chargées de la répression, leur limite à pouvoir étouffer complètement le cris des étudiants le 7 décembre dernier lors de la journée des étudiants, a semé un sentiment d’optimisme parmi la population qui va tenter de braver l’interdit en ce deuxième Achoura de contestation.