AFP: Le groupe rebelle sunnite Joundallah a affirmé qu’il allait exécuter un fonctionnaire iranien qu’il détient et assuré que les onze sunnites pendus lundi en Iran n’étaient pas membres de son mouvement, rapporte mercredi le quotidien saoudien Asharq al-Awsat.
« Nous allons exécuter cette personne après le rejet de nos demandes (la libération de 200 militants du groupe) par les autorités », a déclaré au journal le porte-parole de Joundallah, Abdel Raouf Righi.
Il a ajouté que l’Iranien détenu était Amir Hussein Chirani, un employé du secteur nucléaire iranien qui avait été capturé en octobre dernier.
Le journal indique avoir réussi à contacter au téléphone dans le Sistan-Balouchistan (sud-est de l’Iran), le porte-parole qui est le propre frère du chef de Joundallah, Abdolmalek Righi, arrêté en février par les autorités iraniennes et pendu en juin.
Le porte-parole a déclaré que les onze personnes pendues lundi en Iran après un attentat antichiite sanglant n’étaient pas membres de son groupe.
« L’Iran ment comme d’habitude, ces personnes ne sont pas membres du groupe mais sont des mêmes tribus que celles de nos combattants et n’ont jamais été impliquées dans nos récentes opérations », a-t-il déclaré.
Joundallah a revendiqué l’attentat qui a fait à la mi-décembre 39 morts, selon un dernier bilan, lors d’une procession le 15 décembre dans la ville de Chabahar (sud-est), le plus meurtrier contre une mosquée chiite depuis 1994.