EFE, 22 décembre – L’ancien maire de New York Rudy Giuliani se trouvait aujourd’hui à la tête d’un groupe de politiciens américains, français et algérien pour appeler les États-Unis à retirer la principale opposition au régime de Téhéran, les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), de sa liste des organisations terroristes.
« Les Etats-Unis devraient être de votre côté avec enthousiasme. Vous voulez les mêmes choses que nous», a déclaré Giuliani lors d’une conférence internationale à Paris sur l’OMPI.
S’exprimant avec une franchise qui rappelait l’administration conservatrice de Ronald Reagan, Giuliani a déclaré que le régime iranien devait craindre les États-Unis et leurs partenaires de négociation.
Si nous voulons un Iran sans arme nucléaire, le régime doit avoir peur, a dit le politicien conservateur, qui a ajouté que l’Occident ne pouvait tolérer les violations de principes comme l’égalité entre les femmes et les hommes ou le droit universel de voter.
Prenant aussi la parole devant un public de centaines de personnes, la présidente élue la branche politique de l’OMPI, le Conseil national de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, a qualifié le régime de Téhéran de fragile et divisé par des crises internes, dépourvu de base sociale et confronté aux exigences de démocratie de la jeunesse.
Mme Radjavi a déclaré que l’Occident pouvait choisir entre deux options pour traiter avec l’Iran. La première étant la négociation avec des « concessions » au gouvernement du président iranien Mahmoud Ahmadinejad pour tenter d’arrêter la fabrication de la bombe atomique, et la seconde étant de soutenir fermement la résistance iranienne pour produire un changement de régime.
La classification de L’OMPI comme organisation terroriste par le Département d’Etat américain a porté préjudice au moteur du changement en Iran et « punit » le seul mouvement musulman organisé capable d’arrêter la propagation de l’intégrisme islamique, a dit Maryam Radjavi. Elle a également déclaré que le mouvement prônait un pays démocratique sans arme nucléaire, sur la base d’une conception tolérante et modérée de l’Islam.
C’est en 1997 que l’administration Clinton a placé l’OMPI sur la liste noire des États-Unis.
Toutefois, la classification a été maintenue à plusieurs reprises, y compris dans l’administration de George W. Bush, dont plusieurs politiciens demandent maintenant au gouvernement de changer de stratégie et de radier l’OMPI.
Parmi les personnalités présentes à la conférence se trouvaient Frances Townsend, ex-conseillère de la Maison Blanche pour la sécurité intérieure de l’administration Bush, et le juge Michael Mukasey, nommé par l’ancien président ministre de la Justice.
Assistaient également à l’événement à Paris Tom Ridge, Secrétaire à la Sécurité intérieure sous le premier mandat de Bush. Se référant à l’Iran, il a dit qu’on ne pouvait pas tendre la main à ceux qui serrent les poings.
L’OMPI avait aussi été listée comme organisation terroriste par l’Union européenne (UE), mais a été retirée de la liste de l’UE en 2009.
Se trouvaient encore à la conférence l’ancien Premier ministre algérien Sid Ahmed Ghozali, et l’ancien secrétaire d’Etat français, Alain Vivien, qui ont appelé à la fin des restrictions contre près de 3.400 réfugiés de l’OMPI à la Cité d’Achraf dans le nord-est de l’Irak.
Depuis le transfert du contrôle du camp par les Américains aux autorités irakiennes, la résistance iranienne affirme que les Irakiens refusent de laisser entrer les médecins et que des menaces constantes de mort sont lancées par des haut-parleurs installées tout autour du camp.
Giuliani invite les États-Unis à radier l’OMPI de la liste noire
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