AFP: Des députés européens ont plaidé mardi pour durcir les sanctions à l’encontre de l’Iran en estimant que continuer à « faire preuve de souplesse » avec le régime iranien dans le dossier nucléaire « s’avère futile ».
« La baronne (Catherine) Ashton a quitté Istanbul les mains vides le week-end dernier. Si nous continuons à gagner du temps, nous finirons par le payer pour longtemps et nous le payerons très cher. Un Iran avec l’arme nucléaire sera une menace mondiale », a affirmé l’eurodéputé conservateur britannique Struan Stevenson à l’occasion d’une réunion à Bruxelles pour soutenir « la résistance » iranienne.
Les discussions d’Istanbul sur le programme nucléaire iranien, entre l’Iran et les grandes puissances qui craignent que Téhéran ne se dote de l’arme atomique, se sont achevées sur un échec samedi.
Il faut « imposer des sanctions plus sévères au régime des mollahs pour ses violations flagrantes des droits de l’homme, la poursuite de sa course aux armes nucléaires et l’exportation du terrorisme », a-t-il demandé aux côté du vice-président du Parlement européen, Alejo Vidal-Quadras et de l’eurodéputé irlandais Jim Higgins.
« Un changement de régime en Iran est la seule façon de débarrasser la région et le monde du fléau d’une dictature religieuse dotée de la bombe atomique et d’une guerre imprévisible », a insisté M. Vidal-Quadras.
Ces eurodéputés participaient aux côtés d’ex-responsables américains dont l’ancien conseiller à la sécurité nationale du président Barack Obama, le général James Jones, à une conférence de soutien à l’Organisation des Moudjahidine du peuple (OMPI).
Il s’agit « de la seule opposition réaliste au régime fasciste corrompu » iranien, a estimé M. Stevenson.
Les Moudjahidine du peuple sont la principale composante du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), qui regroupe l’opposion en exil au régime de Téhéran.
Fondés en 1965 avec pour objectif de renverser le régime du Chah, puis le régime islamiste, les Moudjahidine ont été chassés d’Iran dans les années 1980. Considérés comme une organisation terroriste, ils ont été retirés de la liste de l’Union européenne en 2009, mais restent sur celle des Etats-Unis.