AFP: Les sites de l’opposition réformatrice iranienne ont appelé à de nouvelles manifestations le 1er mars pour protester contre le placement « illégal » en résidence surveillée de ses deux principaux dirigeants, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi.
« Nous appelons chacun à protester mardi (1er mars) contre les restrictions et le maintien en résidence surveillée dont sont victimes les dirigeants du mouvement » réformateur, a déclaré le « Conseil de coordination de la voie verte de l’espoir » sur les sites Kaleme.com et Sahamnews.com des deux leaders en détention.
Cette organisation a menacé d’appeler à une autre manifestation le 15 mars si MM. Moussavi et Karoubi n’étaient pas libérés d’ici là.
Le « Conseil de coordination de la voie verte de l’espoir », dont la composition exacte n’est pas connue, est apparu publiquement pour la première fois début février en appelant, sur les sites de MM. Moussavi et Karoubi et en leur nom, à des manifestations antigouvernementales le 14 février.
Deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors de ces manifestations, interdites par le pouvoir, qui ont rassemblé des milliers de personnes à Téhéran et dans plusieurs villes du pays. D’autres manifestations sporadiques ont eu lieu le 20 février à l’appel de la même organisation.
Le pouvoir a vivement réagi à ces manifestations, les premières que l’opposition parvenait à organiser depuis un an.
La justice a annoncé que tous les protestataires seraient désormais considérés comme des « contre-révolutionnaires », appellation susceptible d’entraîner de lourdes peines, et le pouvoir a placé MM. Moussavi et Karoubi en détention et à l’isolement à leurs domiciles.
M. Moussavi, ancien Premier ministre, et M. Karoubi, ancien président du Parlement, ont pris la tête de l’opposition réformatrice après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.
Les conservateurs au pouvoir ont réclamé leur « châtiment sévère », notamment lors de grandes manifestations de « haine et de colère » contre l’opposition organisées par le pouvoir le 18 février dans tout le pays.