AFP, 6 juillet – Un tribunal de Manama a condamné un Bahreïni à dix ans de prison pour espionnage au profit de l’Iran et infligé la même peine à deux diplomates iraniens jugés par contumace, rapporte mercredi la presse locale.
Selon le quotidien Akhbar al-Khaleej, le Bahreïni a été reconnu coupable d’avoir transmis depuis 2002 aux deux diplomates iraniens, alors en poste au Koweït, des informations au sujet d’installations militaires, industrielles et économiques à Bahreïn.
Les informations étaient destinées aux Gardiens de la révolution (Pasdaran) en Iran, a ajouté le journal, précisant que le Bahreïni avait été recruté par les diplomates iraniens alors qu’il rendait visite à des proches au Koweït et qu’il était payé pour ses informations.
Selon le quotidien, les deux Iraniens rassemblaient dans le même temps des informations sur l’armée koweïtienne, les forces américaines présentes au Koweït et les installations pétrolières de l’émirat.
Nous n’avons aucune information sur le procès de ressortissants iraniens à Bahreïn, a réagi Hossein Ami Abdollahian, directeur en charge du Golfe et du Proche-Orient au ministère iranien des Affaires étrangères, cité par l’agence Mehr.
Il y a eu également par le passé des informations à propos de la condamnation d’un ressortissant iranien par un tribunal bahreïni (…). Notre consul a alors rencontré ce dernier et il s’est avéré qu’il n’avait pas la nationalité iranienne, a-t-il ajouté.
En mars, un tribunal koweïtien avait condamné à mort deux Iraniens et un Koweïtien, arrêtés en mai 2010 pour appartenance à une cellule d’espionnage au profit de l’Iran. Un Syrien et un apatride avaient également été condamnés à la prison à perpétuité.
Les relations de l’Iran avec Bahreïn et les autres monarchies du Golfe se sont dégradées depuis le déploiement en mars dans le petit royaume des troupes saoudiennes et d’autres pays du Golfe, venues aider la monarchie sunnite à réprimer une révolte dirigée principalement par des opposants chiites.