BAQOUBA, 28 décembre 2011 (AFP) – Plusieurs obus de mortier ont été tirés mercredi sur le camp de réfugiés d’Achraf, au nord de Bagdad, où résident 3.400 réfugiés iraniens hostiles au régime de Téhéran, a indiqué un responsable irakien.
Cette troisième série de tirs en cinq jours a eu lieu à 20H15 (17H15 GMT), selon un responsable du centre de commandement de la sécurité irakienne à Baqouba, la capitale de la province de Diyala.
« Quatre (obus de) mortier sont tombés sur le camp d’Achraf à environ 20H15, leur provenance est inconnue », a-t-il indiqué. Il n’était pas possible de savoir dans l’immédiat si les tirs avaient fait des victimes.
Mardi soir, un engin avait été tiré à 20H00 (17H00 GMT) sans faire de dégât, selon un responsable de l’armée irakienne dans la province de Diyala, qui a requis l’anonymat.
Shahriar Kia, un porte-parole du camp, avait indiqué de son côté dans un communiqué à l’AFP que des roquettes s’étaient abattues sur le camp sans faire de victime, les attribuant à des groupes liés à la République islamique d’Iran.
Deux roquettes avaient déjà visé dimanche ce camp contrôlé par l’Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI), principale composante du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), sans faire de victime.
Selon un accord signé dimanche par l’Irak et l’ONU, les réfugiés du camp d’Achraf doivent être relogés dans un lieu d’accueil temporaire en Irak, le temps que l’ONU règle la question de leur statut de réfugié, étape indispensable avant leur installation hors d’Irak.
L’Irak s’est engagé à « assurer la sécurité des habitants du nouveau lieu » d’accueil, a souligné l’ONU dans un communiqué, sans préciser l’emplacement de ce camp temporaire ni la date du transfert des réfugiés.
Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, avait indiqué mercredi que l’Irak avait décidé de reporter à avril la fermeture, initialement programmée pour la fin de l’année, du camp d’Achraf.