AFP: Maryam Radjavi, la dirigeante du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, opposition en exil), a affirmé mercredi que 400 premiers réfugiés iraniens étaient « prêts » à quitter le camp d’Achraf pour un autre lieu d’accueil temporaire en Irak.
Selon un accord signé dimanche par l’Irak et l’ONU, les quelque 3.400 Moudjahidine du peuple (principale composante du CNRI) du camp d’Achraf doivent être relogés dans un lieu d’accueil temporaire en Irak, le temps que l’ONU règle la question de leur statut de réfugié, étape indispensable avant leur installation hors d’Irak.
« Malgré les tirs de roquettes de 107 mm sur Achraf les 25 et 27 décembre (…), 400 Achrafiens sont prêts, en signe de bonne volonté, à se rendre à la première occasion au camp Liberty avec leurs véhicules et leurs biens meubles », a déclaré Mme Radjavi dans un communiqué.
Le nom du camp Liberty a été évoqué une première fois par la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton qui a salué l’accord de dimanche en s’engageant à ce que des responsables de l’ambassade américaine se rendent « régulièrement » sur le nouveau site.
Ce camp est situé près de l’aéroport de Bagdad, sur une ancienne base américaine, selon le CNRI.
L’Irak, qui a repoussé à avril la fermeture d’Achraf et s’est engagé à « assurer la sécurité des habitants du nouveau lieu » d’accueil selon l’ONU, n’a précisé ni l’emplacement de ce camp temporaire ni la date du transfert des réfugiés.
« Le transfert du premier groupe est en même temps un test pour l’attitude du gouvernement irakien sur les engagements qu’il a pris auprès de l’ONU et des USA », a souligné Mme Radjavi dans son communiqué, qui a exprimé en particulier sa « gratitude à Hillary Clinton ».
Les Moudjahidine du peuple se sont installés en Irak pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988) et avaient reçu le soutien du régime de Saddam Hussein pour mener des actions armées contre l’Iran.
Après la chute du dictateur irakien en 2003, ils ont été désarmés par les forces américaines qui ont assuré la sécurité du camp avant de la transférer en 2009 aux forces irakiennes, dont les responsables entretiennent de très bonnes relations avec Téhéran.
Le 8 avril, une attaque du camp d’Achraf par les forces irakiennes a fait 36 morts et 300 blessés, selon le CNRI.