WASHINGTON, 1 mai 2012 (AFP) – Le président des Etats-Unis a signé un décret donnant plus de moyens à son administration pour faire respecter les sanctions contre la Syrie et l’Iran, ont annoncé mardi la Maison Blanche et le Trésor.
Ce décret autorise l’application de sanctions à des groupes et individus étrangers qui essaieraient de contourner les mesures déjà en place contre Damas et Téhéran.
Ces nouvelles mesures s’ajoutent à un important arsenal déjà appliqué contre Damas pour la répression sanglante de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad et contre Téhéran pour notamment son programme nucléaire controversé.
Elles signifieront des « conséquences graves pour les étrangers qui essaieraient de contourner nos sanctions et de saper les efforts de la communauté internationale pour faire pression contre les régimes iranien et Syrien », a affirmé David Cohen, sous-secrétaire au Trésor chargé du dossier du terrorisme.
Selon un haut responsable de la présidence, cette mesure vise à « contrer les efforts des gouvernements iranien et syrien pour éviter les conséquences de leurs actes en essayant de passer outre aux sanctions ».
« Notre message à ceux qui collaborent avec ces gouvernements pour en tirer des bénéfices politiques ou financiers, est qu’ils le font aux dépens des Syriens et des Iraniens », a ajouté ce responsable s’exprimant sous couvert de l’anonymat.
Il a noté que les sanctions déjà appliquées à ces deux pays alliés avaient eu pour effet de réduire leur accès au système financier international.
« Des indices existent sur le fait que ces deux pays essaient d’avoir recours à des institutions financières non bancaires et d’autres entités pour faciliter leurs paiements et transférer des fonds », selon ce responsable.
Avec ce décret, ces tierces parties situées en dehors des Etats-Unis « se voient signifier qu’elles risquent de perdre l’accès aux marchés américains, sauf si elles changent de comportement », a-t-il dit.