SLRA: En dépit des avertissements et des demandes répétées des réfugiés du camp d’Achraf, en Irak, un nouveau drame humanitaire se profile dans ce camp des opposants iraniens. Le gouvernement irakien réaffirme, chaque jour un peu plus, sa volonté d’expulser manu militari les résidents de ce camp qui a déjà subit deux attaques sanglantes (49 morts).
Ainsi, au cours d’une réunion organisée mardià Bagdad, Faleh Fayaz, le conseiller de sécurité nationale du premier ministre Nouri al-Maliki, a fait savoir que son pays était décidé à faire prévaloir « sa souveraineté » sur les droits des réfugiés d’Ashraf et de Liberty. L’agence de presse Reuters rapportait ainsi qu’il a déclaré que “ l’Irak forcera le groupe d’opposants iraniens à partir ”.
Ces déclarations interviennent alors que les médias irakiens faisaient état de propos de Martin Kobler, le Représentant du Secrétaire général des Nations-Unies, extrêmement favorables aux thèse du gouvernement irakien : « Notre évaluation du camp Hourriah [Liberty] c’est que les normes humanitaires pour ses résidents, qui se montent à 2000 personnes, sont acceptables et qu’elles sont satisfaisantes pour les 1200 résidents d’Achraf restants. J’exhorte les Achrafiens à transférer leurs affaires personnelles pour être inspectés et être ensuite réinstallés.
Tous ceux qui vivent sur le sol irakien doivent respecter la loi et la souveraineté de l’Irak ». Se faisant M. Kobler ne tient aucun compte des conclusions du Groupe de Travail sur les Détentions Arbitraires du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU selon lequel « les conditions qui prévalent au camp Liberty sont similaires à ceux d’un centre de détention, vu que les résidents n’ont pas de liberté de mouvement, ni d’interaction avec le monde extérieur, ni de liberté de mouvement ou un semblant de vie libre dans le camp ». De fait, ses appels à ce que « le gouvernement irakien se réfrène toute violence quelques soient les circonstances » manquent de crédibilité…