WASHINGTON (Etats-Unis), 02 août 2012 (AFP) – Le Congrès américain a approuvé mercredi de nouvelles sanctions ciblant les secteurs iraniens de l’énergie et de la construction navale, un jour après le dévoilement par Barack Obama de ses propres mesures pour entraver le programme nucléaire de Téhéran.
La Chambre des représentants a voté à une majorité écrasante la mesure, que la présidente de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre Ileana Ros-Lehtinen a décrite comme les sanctions les plus dures jamais imposées à la République islamique pour son refus de mettre un frein à son programme nucléaire.
Les nouvelles règles – qui ciblent toute personne ou entreprise travaillant pour les secteurs iraniens du pétrole ou du gaz naturel, délivrant une assurance à la Compagnie pétrolière nationale d’Iran, s’engageant dans l’exploitation minière d’uranium avec l’Iran, ou vendant des pétroliers au pays – ont été adoptées au Sénat par un vote de consentement unanime.
« Cet accord bipartisan et bicamériste a pour objectif de renforcer l’asphixie du régime au-delà de tout ce qui a été fait auparavant, » a déclaré Mme Ros-Lehtinen à la Chambre.
Elle a affirmé que les sanctions mettaient efficacement le secteur énergétique iranien « hors jeu, et plaçaient sur une liste noire toute transaction interdite qui y est liée », et en fin de compte privait « l’Iran des devises et du financement dont elle a besoin pour soutenir son programme nucléaire ».
La loi est un compromis entre un projet voté par la Chambre en décembre et un autre voté par le Sénat en mai, les législateurs ayant souhaité faire aboutir le projet cette semaine avec de partir pour leur congé du mois d’août.
La loi renforce les sanctions votées l’an dernier par le Congrès, qui imposaient des pénalités aux institutions financières étrangères qui faisaient affaire avec la Banque centrale d’Iran ou d’autres entreprises financières iraniennes, barrant l’accès des partenaires en affaires de l’Iran au lucratif marché américain.