AFP: NEW YORK – Aux cris de Ahmadinejad, non, non, non plusieurs milliers de personnes ont manifesté sans incident mercredi à New York, au moment où le président iranien prenait la parole devant l’Assemblée générale de l’ONU.
Beaucoup de manifestants, réunis à proximité du siège de l’ONU, ont également célébré à cette occasion l’annonce de la radiation imminente des Moudjahidine du peuple (OMPI) de la liste des organisations terroristes, par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.
Le criminel Ahmadinejad ne représente pas le peuple d’Iran. Nous n’avons qu’un message pour les Nations unies, ce régime impitoyable doit être expulsé des Nations unies, et le siège de l’Iran transféré à la résistance iranienne, a déclaré une intervenante, Zahra Amanpour, devant des partisans de Maryam Radjavi, la présidente-élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), dont les Moudjahidine du peuple sont la principale composante.
Nous sommes là pour dire au monde que tout ce qu’il (Ahmadinejad) dira aujourd’hui à l’ONU n’est que mensonges, explique aussi dans la foule Sarah Jarbandi, une Iranienne de 23 ans, en appelant à son départ.
Bryan, un Américain, qui refuse de donner son nom, est là simplement pour soutenir le peuple iranien.
Certains des manifestants portent des panneaux appelant au changement de régime en Iran. D’autres dénoncent en Mahmoud Ahmadinejad le partenaire silencieux d’Al-Qaïda, d’autres encore affirment que l’ONU n’est pas l’endroit pour les criminels.
Beaucoup arborent la photo de Maryam Radjavi, et celle du président du CNRI Massoud Radjavi.
Maryam Radjavi s’est adressée aux manifestants par lien satellite.
Bravo à vous pour cette grande victoire de la résistance iranienne, a-t-elle notamment déclaré, évoquant la radiation annoncée de son organisation de la liste terroriste.
Nous ne renoncerons pas tant qu’il n’y aura pas de changement de régime et l’établissement de la démocratie en Iran. Jamais, jamais, jamais, a-t-elle ajouté, affirmant par ailleurs que la situation dans son pays était explosive.
Plusieurs intervenants américains, parmi lesquels l’élu à la Chambre des Représentants Patrick Kennedy, l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, l’ancien secrétaire à la Sécurité intérieure Tom Ridge, ont également salué la décision de Mme Clinton, tout en soulignant que ce n’était qu’une première étape, face à un président iranien déterminé selon eux à faire de l’Iran une puissance nucléaire.
Personne ne sera en sécurité tant que le dictateur actuel sera au pouvoir, a également dénoncé l’ancien président de la Chambre des Représentants Newt Gignrich.
Le but doit être, a insisté M. Ridge, un Iran libre, ouvert et démocratique.
De nombreux manifestants syriens s’étaient également joints à la foule mercredi.
Les luttes des Iraniens et des Syriens pour la liberté sont similaires, explique Salma Almidani, une Syrienne de 16 ans. Nous voulons en finir avec Ahmadinejad à l’ONU et en Iran, et nous voulons en finir avec Assad en Syrie.