« L’Iran a interdiction pour toujours de fabriquer une arme nucléaire, c’est la nature de l’adhésion au Traité de non-prolifération dont il est membre », a déclaré le secrétaire d’Etat devant une commission du Congrès des Etats-Unis.
La République islamique est en effet signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, un texte multilatéral du 1er juillet 1968. Téhéran a toutefois été accusé de ne pas respecter ce traité fondamental du droit international, en dissimulant une partie de son programme d’enrichissement d’uranium.
Mardi, John Kerry avait averti l’Iran que le moment de vérité approchait pour prouver au monde qu’il ne cherche pas à acquérir la bombe. Téhéran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) ont de fait jusqu’au 31 mars pour sceller un accord historique sur le programme nucléaire iranien controversé.
La conseillère à la sécurité nationale de la Maison Blanche Susan Rice a réaffirmé mardi soir que tout éventuel accord s’appliquerait « par étapes »: l’Iran « ne va pas pouvoir convaincre quiconque dès le premier jour qu’il a mis fin à l’enrichissement », a-t-elle déclaré sur la télévision américaine PBS.
D’autre part mardi un groupe de l’opposition iranienne en exil a fait état à Washington d’ un site d’enrichissement d’uranium « secret et illégal » du régime iranien à Téhéran, en violation des négociations en cours avec les grandes puissances.
« Bien que le régime iranien affirme que toutes ses activités d’enrichissement sont transparentes et sous contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il mène en fait des activités de recherche et de développement au moyen de centrifugeuses perfectionnées dans un site nucléaire secret appelé Lavizan-3, sur une base militaire de la banlieue nord-est de Téhéran », a affirmé lors d’une conférence de presse l’antenne américaine du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
Répondant à la presse la porte parole du Département d’Etat a déclaré à propos de ces nouvelles révélations : « Nous avons vu ces revendications et nous prenons tous ces rapports au sérieux », a déclaré la porte-parole Jen Psaki.
Les opposants iraniens ont exigé que l’Agence internationale de l’énergie atomique visite immédiatement ce site suspect. Ce qui semble être une démarche nécessaire avant de pouvoir poursuivre les négociations.