
Alors que les opposants iraniens viennent de révéler les activités nucléaires clandestins du régime iranien, les Etats-Unis ont présenté vendredi « les bases fondamentales » d’un éventuel accord international avec l’Iran.
Washington entend signer d’ici au 31 mars « un bon accord » avec l’Iran, aux côtés de ses partenaires du groupe 5+1 et est resté « ferme sur certaines bases fondamentales », ont indiqué à quelques journalistes des responsables américains.
Ils ont dévoilé certains points d’un possible règlement, avant de nouveaux pourparlers internationaux avec Téhéran en Suisse la semaine prochaine.
« Nous n’accepterons un accord qu’à partir du moment où il supprime toutes les voies d’accès au matériel fissile dont l’Iran a besoin pour une arme nucléaire », a indiqué un responsable.
Les responsables de la diplomatie américaine ont souligné que rien ne garantissait qu’un accord puisse être scellé, mais, selon eux, « les négociations ont avancé de façon substantielle ».
Sans entrer dans les détails, un responsable a exposé les principes sur lesquels Washington reste inflexible:
-l’Iran ne doit pas être autorisé à produire du plutonium utilisable à des fins militaires dans son réacteur en construction d’Arak. « Nous réfléchissons à la façon dont l’Iran pourrait reconvertir son réacteur d’Arak », a déclaré ce responsable.
-l’Iran ne doit pas être autorisé à utiliser son usine de Fordo pour y enrichir de l’uranium.
-seul le site de Natanz pourrait donc être utilisé pour enrichir de l’uranium.
-tout accord doit faire en sorte que l’Iran aura besoin d’un an pour réunir assez de matériel fissile pour fabriquer une bombe.
-l’Iran doit « réduire de manière significative » le nombre de ses centrifugeuses.
-il doit autoriser des inspections de ses sites nucléaires ainsi que de ses mines d’extraction d’uranium.
-les Etats-Unis veulent un accord qui permettra un allègement « progressif » des sanctions internationales.
L’opposition iranienne a révélé cette semaine, lors d’ une conférence de presse à Washington, les détails d’un programme nucléaire parallèle actif et secret en Iran pour la fabrication de l’arme nucléaire. Un communiqué du Conseil national de la Résistance iranienne a précisé que grâce à leurs sources au sein du régime iranien, le CNRI et l’OMPI ont obtenu des renseignements importants et fiables sur l’existence de ce programme secret, réalisé essentiellement dans un site clandestin : Lavizan-3.
Ce site comporte quatre grandes ateliers d’enrichissement construits sous la montagne au nord de Téhéran et accessible par un tunnel de 200 mettre de long et les ateliers sont à 50 mètres sous terre. On y mène également des recherches nucléaires, alors que des centrifugeuses perfectionnées enrichissent l’uranium.