Iran Focus – A l’appel de l’association des enseignants iraniens, des milliers d’enseignants se sont rassemblés dimanche pour protester à travers le pays. Ils manifestent contre les mesures discriminatoires qui les touchent et leurs salaires qui n’augmentent pas sur la base de la loi du service public.
Les protestations des enseignants qui ont cours depuis quelques temps à travers l’Iran, se sont aujourd’hui développés à Téhéran et dans de nombreuses provinces, comme au Khorassan Razavi, Fars, Kurdistan, Khouzistan, Ghazvine, Ardebil, Lorestan, Hormozgan, Yazd, Kermanchah, Alborz, Markazi, Bouchehr, Zandjan, etc. Les protestataires scandaient « le couteau est planté jusqu’à l’os – jusqu’où la discrimination et l’injustice ? », « les enseignant n’ont pas de pain, pas de logement, mais des dettes », « le respect de l’enseignant est piétiné par l’inflation et la cherté des prix », « Nous pleurons de misère et souffrons des discriminations ».
Tandis que le budget militaire ne cesse d’enfler, des millions d’enfants sont privés de scolarité et le budget minimum pour assurer les locaux nécessaires aux établissements scolaires, n’est pas alloué. En 2014, le budget officiel des organes militaires, répressifs et d’exportation du terrorisme, était le triple de celui de l’éducation nationale avec environ un million d’enseignants et 13 millions d’élèves. Or le véritable budget de ces organes est bien plus élevé et engouffre des milliards de dollars en dehors du budget officiel par le biais du bureau de Khamenei et des moyens économiques colossaux dont disposent les pasdaran et le ministère du Renseignement, sans le moindre contrôle.