« Il n’y aura pas d’acceptation [de l’accord sur le nucléaire iranien] de la France s’il n’est pas clair qu’une vérification pourra être faite auprès de toutes les installations iraniennes, y compris les sites militaires », a affirmé cette semaine Laurent Fabius à l’Assemblée nationale.
Alors que les grandes puissances et le régime iranien sont censés conclure un accord historique d’ici au 30 juin, Abbas Araghchi, numéro deux de l’équipe des négociateurs iraniens, n’a pas exclu mercredi la possibilité que les discussions se prolongent au-delà du 30 juin.
Le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a la haute main sur le dossier nucléaire, a exclu, la semaine dernière, la possibilité pour l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’inspecter des sites militaires et d’interroger des scientifiques, au nom de la souveraineté et des intérêts nationaux.
« Sur ce point, j’aimerais que la totalité des grands pays qui discutent avec nous adoptent la position française, a poursuivi M. Fabius. Oui à un accord, mais non à accord qui permettrait à l’Iran d’avoir la bombe atomique : c’est la position de la France, puissance indépendante et puissance de paix. »
La question des inspections internationales des sites nucléaires iraniens est un des points les plus délicats des négociations engagées entre Téhéran et le groupe P5 + 1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, Russie, France et Allemagne). L’Iran et les grandes puissances sont engagés depuis plus de vingt mois dans d’intenses tractations.
Lors d’une audition à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants américaine le 29 avril, Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a énoncé les positions de la Résistance iranienne sur le projet nucléaire des mollahs. Tout en soulignant l’importance de la mise en œuvre des six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, elle a insisté sur la nécessité des inspections inopinées de tous les sites, militaires et non-militaires, ainsi que sur la responsabilité du régime sur les dimensions militaires de ses projets et spécialistes nucléaires ainsi que les réseaux de contrebande qui lui fournissent les équipements et les matériaux nucléaires.
ale