
John Kerry et Mohammad Javad Zarif « n’ont pas réussi à aplanir les divergences pour permettre de faire avancer les négociations nucléaires », a déclaré le numéro deux de l’équipe des négociateurs iraniens à l’issue de leur rencontre samedi à Genève, a rapporté l’AFP.
« Toutes les questions ont été une nouvelle fois revues, a ajouté Abbas Araghchi, cité par le site de la télévision d’Etat iranienne. « Néanmoins, les divergences et les différences demeurent toujours ».
Avant même le début des discussions Kerry-Zarif à Genève, Abbas Araghchi avait mis les choses au point: Téhéran refuse que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) mène des « inspections de ses sites militaires » et interroge ses scientifiques dans le cadre d’un éventuel règlement.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères réaffirmait là la position fermement exprimée le 20 mai par le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
Cette question des inspections internationales des sites nucléaires, visant à garantir le caractère pacifique et civil du programme iranien, est l’un des points les plus épineux des discussions.
Le directeur de l’AIEA Yukiya Amano a souligné cette semaine la nécessité pour l’agence onusienne, qui mettra en oeuvre un éventuel accord, d’avoir accès à tous les sites, y compris militaires.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius lui avait emboîté le pas, prévenant que Paris « n’accepterait pas » d’accord s’il n’y avait pas de « vérification » de « toutes les installations iraniennes, y compris les sites militaires ».
Un autre diplomate américain a reconnu samedi que le mois de juin allait être « très intense » avec une « escalade » de déclarations politiques de toutes les parties.
Il a aussi réaffirmé que Washington tenait à boucler un texte d’ici au 30 juin et « n’envisageait pas à l’heure actuelle de prolongation » des discussions.