
Le ministre français des Affaires étrangères compte retourner à Vienne « cette semaine » pour poursuivre les négociations sur le nucléaire iranien, a rapporté l’AFP. Laurent Fabius a indiqué à des journalistes à New York qu’il était prêt à revenir à Vienne « quand ce sera nécessaire, à tout moment » avant d’ajouter « cette semaine, c’est sûr ».
Il est d’ores et déjà acquis que les discussions se prolongeront de quelques jours au-delà de la date butoir initialement fixée au 30 juin.
« Nous avons décidé de ne pas fixer de (nouvelle) date » limite pour la fin de ces négociations, a souligné M. Fabius. « Un bon accord est préférable à pas d’accord du tout », a-t-il estimé.
Il a répété que la France souhaitait « un accord solide », afin notamment de ne pas donner aux autres pays du Proche-Orient la tentation de se doter de l’arme atomique, ce qui serait « très grave ».
Un accord avec l’Iran devra « limiter la production et la recherche » en matière nucléaire, permettre un contrôle des installations iraniennes et prévoir la possibilité de ré-imposer les sanctions si Téhéran ne respectait pas les termes de l’accord.
Sur ce dernier point, a expliqué M. Fabius, « nous en discutons et nous avons fait des progrès mais nous ne sommes pas au bout du processus ». « Les Iraniens demandent des précisions sur la levée des sanctions et nous (les grandes puissances) nous demandons aussi des précisions ».
« Nous avons décidé de prendre davantage de temps pour être sûrs des réponses possibles » à ce problème, a-t-il précisé. « Il n’y aura pas d’accord tant que nous ne serons pas d’accord sur tout ».
Les négociations, entamées il y a 20 mois, ont déjà permis la conclusion d’un accord-cadre le 2 avril à Lausanne, en Suisse, qui devait être finalisé au plus tard le 30 juin.