
L’Iran doit encore remplir trois conditions pour permettre la conclusion d’un accord « solide » avec les grandes puissances sur son programme nucléaire, a déclaré samedi Laurent Fabius dont les propos ont été rapportés par Reuters.
Selon le ministre français des Affaires étrangères : « Ce que nous voulons c’est un accord qui soit robuste, qui reconnaisse à l’Iran le droit au nucléaire civil mais qui garantisse que l’Iran renonce effectivement et définitivement à l’arme nucléaire ».
« A ce titre, nous pensons que trois conditions sont indispensables. La première: une limitation durable de la capacité nucléaire iranienne de recherche et de production; la deuxième condition, c’est la vérification rigoureuse des sites, y compris militaires si nécessaire, et la troisième condition, c’est un retour automatique des sanctions en cas de violation des engagements », a-t-il dit à son arrivée à Vienne.
Le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) et l’Iran se sont donné jusqu’à mardi, 30 juin, pour trouver un accord définitif réglant la crise du nucléaire iranien, dans la foulée de l’accord-cadre conclu le 2 avril à Lausanne.
Le 23 juin, cité par l’AFP, Laurent Fabius avait déclaré: « la France souhaite un accord robuste (…) qui comporte la limitation dans la durée des capacités nucléaires iraniennes de recherche et de production, ça veut dire un régime de vérification poussé y compris si c’est nécessaire sur des sites militaires ».
« Et ça veut dire qu’il faut aussi prévoir le retour automatique des sanctions en cas de violations par l’Iran de ses engagements », a-t-il ajouté. « Tout cela est important à la fois pour la sécurité régionale et pour l’action contre la prolifération nucléaire », a continué le ministre.
Laurent Fabius avait réitéré : « Nous pensons qu’il faut être extrêmement ferme et que, si accord il y a, il doit être robuste. Cela veut dire qu’il doit pouvoir être vérifié. Un accord qui n’est pas vérifiable, c’est un accord qui n’est pas applicable ».
Lors d‘une audition à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants américaine le 29 avril, Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a énoncé par vidéo-conférence les positions de la Résistance iranienne sur le projet nucléaire des mollahs. Tout en soulignant l’importance de la mise en œuvre des six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, elle a insisté sur la nécessité des inspections inopinées de tous les sites, militaires et non-militaires, et sur la responsabilité du régime sur les dimensions militaires de ses projets et spécialistes nucléaires ainsi que les réseaux de contrebande qui lui fournissent les équipements et les matériaux nucléaires.