AP, Téhéran, 19 mai – L’Iran a annoncé mercredi qu’il était prêt à supporter d’éventuelles sanctions économiques des Nations unies plutôt que de renoncer à sa technologie nucléaire, a annoncé mercredi le vice-président iranien, alors que reprendront mardi les négociations entre Téhéran les trois pays représentant l’Union européenne (France, Allemagne, Grande-Bretagne).
L’UE a déjà menacé l’Iran de porter le dossier de son programme nucléaire au Conseil de sécurité de l’ONU en vue d’éventuelles sanctions économiques si Téhéran reprenait ses activités de traitement de l’uranium, une des premières étapes pouvant conduire à la fabrication d’une bombe nucléaire.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Silvan Shalom, en visite en Allemagne, a d’ailleurs appelé mercredi à une réunion du Conseil de sécurité consacrée au nucléaire iranien, estimant que Téhéran «ne renoncera jamais à son projet de bombe nucléaire».
Le vice-président iranien Gholamreza Aghazadeh a rejeté mercredi soir une telle éventualité. «Nous ne souhaitons pas être la cible de sanctions. Nous ne souhaitons pas aller au Conseil de sécurité de l’ONU», a-t-il déclaré sur à la télévision publique.
«Mais, si cela arrivait, l’ordre établi et le peuple (…) paieront le prix des sanctions, mais, à mon avis, ne renonceront pas à ces activités», a-t-il précisé».
Le vice-président iranien a également affirmé que Téhéran avait clairement fait savoir à la troïka européenne qu’il ne renoncerait pas à la technologie nucléaire qu’il avait réussi à maîtriser et que celle-ci était «irréversible».
Volker Ruehe, président de la commission des Affaires étrangères au Parlement allemand, a annoncé mardi que les négociations entre l’Iran et les trois pays européens reprendraient mardi à Paris.